« Cette récession a été exceptionnellement grave et la reprise très inégale ». La Banque du Canada croit que le meilleur moyen d’améliorer de façon durable la situation économique et de prévenir les séquelles associées aux pertes massives d’emplois, c’est de remettre la population au travail. (Photo : THE CANADIAN PRESS/Adrian Wyld)

Pour sortir de la crise économique, les gens doivent retourner au travail

La meilleure façon d’améliorer le bien-être économique des citoyens à long terme est de les remettre au travail et de les y maintenir, croit le gouverneur de la Banque du Canada Tiff Macklem. Selon lui, un marché de l’emploi fort peut contribuer à réduire les inégalités de revenus mis en lumière par cette pandémie.  

« Plus la reprise est forte et durable, plus les occasions sont nombreuses pour tout le monde. Et plus elles sont nombreuses pour tout le monde, plus la reprise est forte, et plus la croissance est durable. »Tiff Macklem, gouverneur de la Banque du Canada

Au printemps dernier, l’économie canadienne a connu la plus forte contraction de son histoire. Bien que cette grave récession ait été ressentie dans tout le pays, certaines entreprises et certains individus ont souffert plus que d’autres, constate la Banque.

« Des conséquences inégales pour certains peuvent se traduire par de mauvais résultats pour tout le monde. C’est pourquoi, même si la politique monétaire ne peut cibler des secteurs particuliers, il est important pour nous de comprendre les répercussions inégales de cette récession et de prendre des décisions qui favorisent une croissance durable à grande échelle. »Tiff Macklem

D’autres constats faits par la Banque

      • Les travailleurs de nombreuses branches du secteur des services, dont la restauration, le commerce de détail, la coiffure et le voyage, qui ne peuvent pas travailler à distance ont été frappés de plein fouet.
      • Ces emplois sont le plus souvent occupés par des femmes, des jeunes et les membres de ménages à faible revenu.


      • La fermeture des écoles et des garderies a touché les parents qui travaillent, surtout les femmes, qui assument souvent une plus grande partie des responsabilités liées à la garde des enfants.
      • Les jeunes et les femmes sont aussi plus susceptibles d’avoir été licenciés. Plus ils restent longtemps sans travailler, plus il peut leur être difficile de réintégrer le marché du travail.


Le soutien aux travailleurs doit continuer

Le gouverneur de la Banque du Canada a aussi indiqué que les programmes gouvernementaux de remplacement du revenu et de soutien salarial ont « mené la réponse à cette crise », en essayant de maintenir les travailleurs en contact avec leur emploi et en soutenant ceux qui ont été licenciés.

« Pour notre part, en maintenant des taux d’intérêt bas, la Banque soutient à la fois les consommateurs et les investissements des entreprises, en rendant les prêts plus abordables. Cela contribue à la croissance de l’économie, ce qui crée des emplois. Lorsque l’économie revient à sa pleine capacité avec le plein emploi, cela nous aide à maintenir notre objectif d’inflation. » Tiff Macklem

Compte tenu de l’ampleur du fossé économique, il est clair qu’une grande partie de ce soutien sera nécessaire pendant un certain temps encore, conclut la Banque.

Avec des informations de la Banque du Canada.


En complément :

Catégories : Économie, Société
Mots-clés : , , , , , , , , , , ,

Vous avez remarqué une erreur ou une faute ? Cliquez ici !

Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.