Le Canada et ses Premières Nations – Sous observation internationale

Un exemple de conditions de vie difficiles dans la communauté amérindienne de Wasagamack dans le nord du Manitoba. (Karen Pauls / CBC)
Un exemple de conditions de vie difficiles dans la communauté amérindienne de Wasagamack dans le nord du Manitoba. (Karen Pauls / CBC)

Le dossier du Canada dans le traitement de ses Premières Nations sera observé de près au cours de la prochaine année. Le gouvernement canadien  permet à trois groupes de défenses des droits humains, dont deux des Nations unies, à effectuer des visites au sein de diverses communautés autochtones au pays afin d’évaluer les conditions de vie qui y prévalent. On y observera notamment les dossiers de l’habitation, de l’accès à l’eau potable et de l’éducation. On y investiguera également les actions gouvernementales, à savoir si le pays fait tout ce qu’il doit faire pour résoudre les cas des près de 600 femmes amérindiennes disparues ou assassinées.

« Aujourd’hui, le Canada doit répondre de ses actions devant la communauté international » affirme le Grand Chef David Harper du  Manitoba Keewatinowi Okimakanak (MKO), qui représente les Premières Nations du nord de cette province de l’Ouest canadien. « Qu’est-ce qui a été fait? Que pouvons-nous faire de plus?» Ajoute-t-il.

Le rapporteur spécial des Nations unies pour les Droits des peuples indigènes, James Anaya, des membres du Comité pour l’élimination de la discrimination envers les femmes et des représentants de la Commission interaméricaine sur les Droits humains feront ces visites.

Le Canada n’a rien à cacher

Le gouvernement fédéral affirme être fier de sa position en matière de droits humains. « Nous en sommes fiers et nous n’avons rien à cacher » dit Deepak Obhrai, secrétaire parlementaire du ministre des Affaires étrangères.

James Anaya a déposé une première demande au Canada en février 2012. Un an plus tard, il a écrit aux chefs des Premières Nations de Colombie-Britannique (Union of B.C. Indian Chiefs), soulignant qu’il n’avait pas encore reçu de réponse de la part d’Ottawa. C’est le 26 avril dernier que l’ambassadeure et représentante permanente du Canada auprès des Nations Unies à Genève,  Elissa Golberg, a confirmé l’autorisation de visite accordée à Monsieur Anaya. La dernière visite d’un rapporteur de l’ONU sur les Droits des peuples indigènes au Canada remonte à 2004.

Rappelons que le Canada a une relation pour le moins équivoque avec les rapporteurs officiels de l’ONU depuis quelques années.

En mai dernier, le rapporteur officiel des Nations unies dur le Droit à l’alimentation, Olivier De Schutter, a vertement critiqué le Canada au sujet des iniquités en matière d’alimentation. Dans son rapport, il soulignait notamment que 800 000 ménages n’avaient pas accès à une alimentation de base.

Raymond Desmarteau, Radio Canada International

Pour d’autres nouvelles du Canada et d’ailleurs, visitez le site de Radio Canada International.

Vous avez remarqué une erreur ou une faute ? Cliquez ici !

Laisser un commentaire

Note: En nous soumettant vos commentaires, vous reconnaissez que Radio Canada International a le droit de les reproduire et de les diffuser, en tout ou en partie et de quelque manière que ce soit. Veuillez noter que Radio-Canada ne cautionne pas les opinions exprimées. Vos commentaires seront modérés, et publiés s’ils respectent la nétiquette.
Nétiquette »

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *