Énergie dans le Nord : la conservation avant tout selon le Sénat

Un rapport du Sénat recommande au gouvernement fédéral d’investir dans la promotion de la conservation d’énergie pour faire face aux besoins dans le Nord du pays.
Il recommande également la création d’un centre du savoir sur les enjeux énergétiques des territoires et l’investissement dans l’infrastructure énergétique.
Le rapport, élaboré au cours des 18 derniers mois, souligne que la situation énergétique dans les trois territoires est précaire. Les infrastructures sont vieilles, particulièrement au Nunavut, la production est limitée et le réseau déjà à pleine capacité.
Les cinq recommandations pour Ottawa :
- élaborer un plan stratégique pour améliorer concrètement la conservation et l’efficience énergétiques dans les territoires
- augmenter le financement accordé aux collectivités autochtones et nordiques dans le but de réduire la consommation de combustibles à grande intensité carbonique
- créer un centre fédéral du savoir sur les enjeux énergétiques des territoires.
- faciliter la modernisation de centrales diesel dans les collectivités isolées
- appuyer l’investissement dans l’infrastructure nécessaire à des projets énergétiques
La conservation est toutefois la priorité, soutient le Sénateur Paul Massicotte, vice-président du Comité sénatorial permanent de l’énergie, de l’environnement et des ressources naturelles qui a produit le rapport.
Anne Middler, analyste énergétique à la société de conservation du Yukon, remarque que le rapport du Sénat fait échos en grande partie à la stratégie du gouvernement du Yukon qui place également la conservation d’énergie au premier plan. Elle aurait souhaité par contre que le rapport recommande davantage dans l’investissement sur la production verte d’énergie, telle que l’énergie éolienne ou solaire.
Le Comité sénatorial souligne en effet le potentiel important et sous-exploité de pétrole et de gaz naturel dans l’ensemble du Nord. Le rapport explique que de nombreuses collectivités dépendent du diesel en raison de l’absence d’infrastructures routières ou d’accès à un cours d’eau assez important pour produire de l’hydroélectricité.
Le comité recommande également que le gouvernement fédéral finance le remplacement des centrales au diesel désuètes pour des centrales plus efficaces énergétiquement.