Des chercheurs retournent dans l’Arctique canadien pour étudier la flore et un joli canard
Des botanistes qui documentent depuis quatre ans les plantes du Nunavut sont de nouveau au travail sur le terrain pour cueillir des spécimens dans les environs du Cap Dorset et au sud de l’Île de Baffin.
Jeff Saarela estime que plus des trois quarts de la masse terrestre totale de l’Arctique demeurent toujours inexplorés. Lui et son collègue, Roger Bull, ont l’ambition de créer un catalogue exhaustif de la flore qui peuple l’Arctique canadien.
L’Herbier national du Musée canadien de la nature compte déjà une collection de plantes de l’Arctique comprenant plus de 100 000 spécimens – dont plusieurs datant des années 20 et 30 -, mais Saarela indique qu’ils ignorent si elle est complète.
Si le but premier de l’exercice est de préserver l’histoire naturelle du Canada, le recensement pourrait un jour permettre aux scientifiques qui s’intéressent aux changements climatiques de mieux en comprendre les impacts.
Les chercheurs ne passeront que quelques jours à Cape Dorset avant de rejoindre une équipe du Centre national de la recherche faunique qui étudie l’eider depuis 20 ans.
Ensemble, ils parcourront une trentaine d’îles du détroit d’Hudson pendant trois semaines.
Alors que les uns tenteront d’en apprendre plus sur le canard de mer, Saarela et Bull analyseront la biodiversité de leur habitat et des îles.