Règlements sanitaires: des restaurateurs yukonnais frustrés

Certains restaurateurs en milieu rural trouvent les exigences des autorités sanitaires mal adaptées aux réalités de leur milieu. (Claudiane Samson/ ICI Radio-Canada/)
Certains restaurateurs en milieu rural trouvent les exigences des autorités sanitaires mal adaptées aux réalités de leur milieu. (Claudiane Samson/ ICI Radio-Canada/)
Au Yukon, des restaurateurs en milieu rural se plaignent de la réglementation sanitaire qui leur est imposée pour assurer une bonne qualité de l’eau.

Ils soulignent qu’ils doivent investir beaucoup d’argent pour traiter l’eau et évacuer les eaux usées.

Mais selon Mitch et Doug Dupont, cette réglementation n’est pas adaptée aux entreprises saisonnières en milieu rural dont l’achalandage est moins important que dans un grand centre.

Doug Dupont, plombier de métier, affirme que l’an dernier, il a dû installer un nouveau système d’épuration d’eau un mois après avoir déjà installé un premier. L’installation d’un système de traitement par ultra-violet lui a coûté 4000 $ et a nécessité un délai important puisque le système a dû être acheminé au Yukon à partir de Vancouver. L’entrepreneur craint par ailleurs que le système puisse ne plus satisfaire les autorités dès l’an prochain.

La taille de la fosse septique de leur entreprise par ailleurs doit pouvoir accommoder des milliers de litres d’eaux usées par jour en raison du nombre de places au restaurant. Mais Mitch Dupont affirme que la quantité d’eau calculée par les autorités est nettement au-delà de leur utilisation réelle.

« On ne tourne pas le même volume de gens qu’en ville. S’ils doivent imposer des changements de réglementations, des changements d’équipement, peut-être que le gouvernement voudrait nous donner un petit peu d’aide avec ça. »— Mitch Dupont, restauratrice
Crêperie toujours fermée 

Depuis l’an dernier, les Le Diuzet se battent aussi avec les autorités pour faire approuver leur source d’eau potable et leur système d’évacuation d’eaux usées, mais sans résultats. Le couple a du mal à comprendre les exigences puisqu’il n’utilise pas d’eau pour la confection de leurs crêpes. Les résultats des tests de l’eau de leur puits, disent-ils, sont toujours exempts de contamination.

Mylène et Olivier Le Diuzet se tournent donc vers la Cour suprême du Yukon. Ils lui demandent à récupérer leur permis d’opération qui leur avait été octroyé la première fois en 2010, en plus d’indemnités pour la perte financière. « Afin d’avoir au moins un avis tranché d’un juge qui nous dise oui, la Loi doit se faire appliquer, oui il faut prouver cela. Là on a demandé des documents d’accès à l’information et tout ce qu’on a reçu c’est des échanges de courriels. », dit Olivier Le Diuzet.

Eau potable requise

Les responsables au gouvernement du Yukon expliquent que la réglementation vise à assurer une eau potable sans risque de contamination pour les consommateurs. Ainsi, le directeur des programmes de Santé communautaire Benton Foster soutient que la technologie change avec le temps et exige que les restaurateurs se mettent à niveau.

Dans les documents déposés à la Cour suprême, une lettre de Benton Foster adressée aux Le Diuzet explique que leur puits est trop peu profond et susceptible de contamination.

L’audience de gestion de dossier en Cour suprême est prévue le 20 octobre prochain.

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