Yukon : intégrer le savoir traditionnel autochtone et la recherche scientifique

Les participants à la Conférence sur le versant nord du Yukon explorent comment mieux amalgamer le savoir local aux recherches scientifiques de la région. (Philippe Morin/ ICI Radio-Canada)
Les participants à la Conférence sur le versant nord du Yukon explorent comment mieux amalgamer le savoir local aux recherches scientifiques de la région. (Philippe Morin/ ICI Radio-Canada)
La 10e Conférence sur le Versant nord du Yukon cible ses discussions sur l’importance d’intégrer le savoir traditionnel autochtone aux recherches scientifiques dans la région de la côte arctique.

Des représentants des conseils de gestion de la faune, des chasseurs et des scientifiques cherchent comment améliorer la communication et valider les connaissances et les observations des habitants de la région. Pas moins de 159 personnes participent, à Whitehorse, à cette conférence qui a lieu tous les trois ans.

Certains panélistes ont expliqué que la relation entre les scientifiques et les résidents peut s’avérer difficile à certains moments. Billy Archie d’Aklavik a parlé du « défi d’essayer de faire comprendre aux jeunes biologistes la façon de voir des gens la région. » Certains ministères, ajoute-t-il, ont par ailleurs tendance à continuellement nommer de nouveaux biologistes sur une même recherche.

Douglas Esagok, un jeune Inuvialuit qui participe depuis de nombreuses années aux recherches scientifiques, explique qu’il arrive que certains chercheurs viennent étudier la région, puis repartent sans laisser de trace. Selon lui, les chercheurs auraient avantage à collaborer avec les habitants, ne serait-ce que pour se rendre sur le terrain.

Dominique Henri, un spécialiste de la faune et du savoir traditionnel chez Environnement Canada, croit toutefois que la relation entre les habitants de la région et les scientifiques est sur le point de changer.

« Je crois en fait qu’on est à l’aube d’un changement culturel en terme de la conduite de la recherche scientifique. Les chercheurs scientifiques comprennent de plus en plus, en particulier dans le Nord, l’importance d’engager de façon respectueuse les communautés autochtones à chaque étape. »— Dominique Henri, Environnement Canada

Dominique Henri explique qu’il faut d’abord bien établir les relations avec les communautés. Les communautés ont également développé des protocoles pour encadrer la collaboration avec les habitants locaux avant et pendant la recherche, ainsi qu’au moment de publier les résultats. Les chercheurs doivent par exemple s’assurer d’avoir la permission explicite de conduire des entrevues auprès des autochtones de la région. Il doivent aussi informer les communautés quant à l’utilisation précise des résultats de la recherche.

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