Radio-Canada : le choix de la rédaction Grand Nord pour 2019

Les événements ont été nombreux et variés dans les territoires du Nord canadien en 2019. Voici un survol des grands titres. (Radio-Canada)
Les territoires du Nord canadien suscitent la curiosité et même l’étonnement parfois des lecteurs du pays et d’ailleurs. Sur place, les habitants voient dans leur quotidien une fierté et une unicité qu’ils souhaitent faire partager aux autres.

Voici quelques titres qui ont retenu notre attention.

Scène politique

Les habitants des territoires ont été sollicités plus d’une fois cette année entre des élections municipales au Nunavut ou les élections fédérales, dont les résultats, ont tenu les électeurs en haleine.

Cela a été une année anniversaire importante, par ailleurs, pour le Nunavut qui célébrait ses 20 ans de création, mais qui fait face toujours à d’importants défis.

Or, force est d’admettre que les élections des Territoires du Nord-Ouest et surtout la représentation féminine à l’Assemblée législative ont su faire tourner les regards vers le pays.

Vent de changement aux Territoires du Nord-Ouest avec la venue de neuf députées. (Mylène Briand/Radio-Canada)
L’environnement omniprésent

Comme ailleurs au pays, la question environnementale et les changements climatiques ont fait couler beaucoup d’encre en 2019.

Cette année encore, des records de chaleur ont été enregistrés dans l’Arctique plus d’une fois au cours de l’année.

L’exemple de l’érosion des berges à Tuktoyaktuk a mis en images les conséquences concrètes pour la grande région arctique.

Au Yukon, ce sont plutôt des événements spectaculaires qui ont retenu l’attention, par exemple l’effondrement d’un tunnel de glace ou celui d’un lac qui s’est vidé devant la caméra.

Une habitante de Whitehorse, Haley Digel, observe le 15 juillet le bout du glacier Donjek où se trouvait un lac protégé par un mur de glace. (Courtoisie de Haley Digel)
Une francophonie active

Les francophones des territoires du Nord ont dans chacun des territoires réussi à faire parler d’eux, mais aussi recevoir chez eux les représentants d’ailleurs.

Cela a été le cas soit lors de la Conférence ministérielle sur la francophonie canadienne à Iqaluit, ou lors du Parlement franco-canadien du Nord et de l’Ouest à Whitehorse.

En éducation, la francophonie ne chôme pas. Célébrations du 30e anniversaire de l’École Allain-St-Cyr à Yellowknife, diplomation de finissants de l’Académie Parhélie, à Whitehorse, entente de collaboration avec le Collège du Yukon.

Certains défis demeurent, notamment les admissions de non-ayants droit aux T. N.-O. ou les travaux de construction pour une nouvelle école au Yukon, qui feront assurément l’objet de nombreux suivis au cours de la prochaine année.

Une habitante de Whitehorse, Haley Digel, observe le 15 juillet le bout du glacier Donjek où se trouvait un lac protégé par un mur de glace. (Radio-Canada)
Le choix de Mario De Ciccio, aux Territoires du Nord-Ouest

Thaidene Nëné : Un parc national pour assurer l’avenir d’une Première Nation

« Parfois sur le terrain, rien ne fonctionne ; des rendez-vous tombent à l’eau, des intervenants vous oublient et il faut improviser. Heureusement pour moi, il ne faut pas aller loin à Lutsël K’e pour rencontrer des personnes amoureuses de leurs terres et de leurs ressources, que le nouveau parc national Thaidene Nëné promet de protéger. Plusieurs belles rencontres se cachent derrière ce reportage. »

Mario De Ciccio, vidéojournaliste à Yellowknife, aux Territoires du Nord-Ouest
Thaidene Nëné est la cour arrière des habitants de Lutsël K’e. (Mario De Ciccio/Radio-Canada)
Le choix de Claudiane Samson, à Whitehorse, au Yukon

Obésité : quand les préjugés freinent l’accès aux soins de santé

« J’ai été particulièrement touchée cette année par les témoignages poignants de deux femmes francophones de Whitehorse qui ont accepté de s’exprimer pour faire changer les préjugés envers l’obésité. C’est une réalité à laquelle on accorde peu d’attention et qui demeure étrangement méconnue, alors qu’elle touche beaucoup de Yukonnais.»Claudiane Samson, vidéojournaliste à Whitehorse, au Yukon, et réalisatrice Grand Nord
« Se cacher dans la maison n’est pas la solution. Il faut sortir même si on est obèse. La marche, j’aime ça », dit Joanne Stewart. (Claudiane Samson/Radio-Canada)
Des exploits

Les territoires sont régulièrement le décor choisi par des aventuriers avides d’exploits tout aussi impressionnants les uns que les autres.

Les gagnants de certaines compétitions annuelles deviennent les héros de leur discipline, tels que la course de traîneaux à chiens Yukon Quest ou celle de l’Arctic Ultra, où, cette année, un Français s’est démarqué.

Cependant, bien d’autres réussites auraient pu demeurer dans l’ombre, comme celle d’un ressortissant chinois traversant des milliers de kilomètres à la course, d’un Yukonnais qui a marché d’un bout à l’autre du pays, ou celui de la Franco-Nunavoise Cécile Jaccard.

« Être cachée dans la maison n’est pas la solution. Il faut sortir même si tu es obèse, il faut commencer quelque part et vraiment, c’est la marche. J’aime ça. » (Coutoisie de Céline Jaccard)
Plus légers

Il n’en demeure pas moins que c’est souvent pour les sujets insolites ou loufoques que les territoires font les manchettes internationales, à commencer probablement par le fameux cocktail Sourtoe, de Dawson, fort de nouveaux orteils offerts par un athlète malchanceux et par son créateur.

Le sujet qui a le plus retenu l’attention du public est celui de Christina et Chris Meeko, des jumeaux du Nunavut vivant dans deux communautés différentes, qui ont eu des enfants le même jour, à une heure d’intervalle!

Et impossible de ne pas mentionner les deux bébés orignaux rescapés le long des routes du Yukon!

Les deux orphelins orignaux, Dawson et Watson, ont eu la chance dans leur malchance de se retrouver ensemble. (Philippe Morin/Radio-Canada)
À la mémoire de…

Plusieurs personnalités nous ont quittés cette année, mais laissent derrière le souvenir indélébile de leur passage dans les territoires.

L’ancien premier ministre du Yukon Dennis Fentie fait partie de ceux qui auront marqué l’histoire. Le départ hâtif de la Yukonnaise Melissa Atkinson a de son côté ébranlé les néo-démocrates.

Le kayakiste français Thomas Destailleur aura su faire passer son message environnemental au-delà de sa courte vie.

Aux Territoires du Nord-Ouest, c’est sans contredit le père oblat René Fumoleau dont on soulignera longtemps les écrits, les documentaires et les photos ayant pour sujet les Dénés. Ces oeuvres sont bien préservées aux archives territoriales.

René Fumoleau en 1995. Il était aussi connu en tant qu’auteur et réalisateur. (Archives TNO)

Radio-Canada

Pour d’autres nouvelles sur le Canada, visitez le site de Radio-Canada.

Vous avez remarqué une erreur ou une faute ? Cliquez ici !

Laisser un commentaire

Note: En nous soumettant vos commentaires, vous reconnaissez que Radio Canada International a le droit de les reproduire et de les diffuser, en tout ou en partie et de quelque manière que ce soit. Veuillez noter que Radio-Canada ne cautionne pas les opinions exprimées. Vos commentaires seront modérés, et publiés s’ils respectent la nétiquette.
Nétiquette »

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *