Le tourisme autochtone au Yukon à l’avant-plan des investissements

Le fédéral annonce des investissements en tourisme au Yukon de 2,8 millions de dollars pour faire la promotion du territoire, mais également de ses cultures autochtones.
La ministre de la Petite Entreprise et du Tourisme du Canada, Bardish Chagger, croit que l’attrait principal du Canada repose en ses habitants et qu’il importe d’investir pour faire rayonner la culture autochtone. « On doit prendre le temps de partager les expériences canadiennes avec le monde et c’est ce que je veux faire. C’est ce à quoi les Canadiens s’attendent et c’est ce qu’on va faire », a affirmé la ministre.
Le ministère du Tourisme et de la Culture du Yukon investit également 1,8 million de dollars pour la deuxième phase d’une série de publicités télévisées, visionnées plus de 300 millions de fois selon la ministre Jeanie Dendys. Les vidéos seront destinées aux marchés domestiques, ainsi que ceux des États-Unis, du Royaume-Uni et de la Chine.

De l’investissement total, un million de dollars du fédéral ira gonfler les coffres de l’association culturelle et touristique des Premières Nations du Yukon, ce qui permettra, selon Marilyn Jensen, membre du conseil d’administration, de développer les capacités en régions. L’organisme compte ainsi sonder les collectivités au cours des trois prochaines années pour évaluer les besoins et offrir le soutien nécessaire au développement culturel et touristique.
Le député fédéral du Yukon, Larry Bagnell, a rappelé que c’est dans le tourisme qu’on retrouve le plus grand nombre d’entreprises privées au territoire. Selon des données de 2014, plus de 200 entreprises touristiques ont rapporté 227 millions de dollars en revenus.
Une journée de plus
Garry Umbrich, copropriétaire des sources thermales Takhini, affirme que le développement du tourisme autochtone est une bonne chose pour tous les entrepreneurs. « On parle toujours de trouver un moyen d’encourager les gens à rester une autre journée, alors avec les événements autochtones, les festivals, les danseurs, ça va encourager les touristes de rester une autre journée et ça ça aide tout le monde. »
Sylvie Binette, consultante en gestion de culture et patrimoine, espère quant à elle que cet argent profitera aux petits musées des villages. « Dans les communautés, après le mois de septembre, tous les petits musées doivent fermer par faute de fonds […] mais il y a des histoires dans ces lieux-là qui sont fantastiques. »