La forêt amazonienne est connue pour la richesse de sa biodiversité. La flore du Grand Nord est certes beaucoup moins diversifiée, mais elle cache peut-être des composés clefs encore inconnus, aux vertus thérapeutiques, qui risquent de disparaître à cause des changements climatiques.
Avec la hausse des températures, la flore change dans le Grand Nord. Les espèces arbustives gagnent du terrain au détriment des mousses et des lichens qui ont du mal à croître sous le couvert des arbustes. Or, ces mousses et ces lichens ont appris à résister au froid. Peut-être grâce à des composés encore inconnus qui pourraient nous être fort utiles.
Si en Amazonie le stress et les prédateurs ont amené les plantes à se défendre en produisant tous ces composés fort utiles, on peut s’attendre à ce que ce soit la même chose dans le Nord, là où les conditions sont également difficiles.
Une mise en garde s’impose cependant : « Il faut bien se garder de crier au produit miracle, souligne Daniel Grenier. Ce qui est surtout intéressant, c’est de préserver la diversité. »
Un patrimoine moléculaire à protéger
Avec ce projet, le chimiste Normand Voyer souhaite démontrer que la flore du Nord est une richesse qui doit être protégée. Il espère que la découverte de deux nouvelles molécules dans ce lichen nordique incitera les autorités à intervenir pour protéger le patrimoine moléculaire menacé par les changements climatiques.