Les campagnes anti-chasse au phoque sont dévastatrices pour les Inuits
La chasse au phoque pratiquée par les Premières Nations n’est peut-être pas ciblée par le groupe Pour une éthique dans le traitement des animaux (PETA) mais ses vidéos-chocs nuisent aux communautés autochtones, selon l’avocate inuite Aaju Peter.
Des images diffusées par PETA sur les médias sociaux la semaine dernière, montrant l’abattage commercial des phoques effectué sur la côte est du Canada, alimentent les stéréotypes négatifs envers cette chasse qui en est une de subsistance, estime la fervente militante, une conceptrice de vêtements en peau de phoque qui a été l’une des protagonistes du documentaire Inuk en colère (Angry Inuk).
«Les faits soulevés par PETA sont trompeurs»
La publication comprenait un lien vers une pétition en ligne demandant au premier ministre Justin Trudeau de supprimer les subventions fédérales consacrées à la chasse commerciale au phoque.
Les faits soulevés par PETA sont trompeurs, ajoute Mme Peter, et ne font que perpétuer le message anti-chasse des groupes de défense des droits des animaux.
« Cela crée une mauvaise perception lorsque PETA déclare que des bébés phoques sont abattus. Ce ne sont pas des bébés. Les êtres humains ont des bébés. Ce sont des chiots (de phoque) et ils sont assez vieux pour être chassés. »
PETA préconise depuis longtemps la fin de la chasse commerciale au phoque au large de Terre-Neuve-et-Labrador, mais le groupe dit soutenir les Inuits qui chassent pour leurs communautés.
« L’abattage commercial des phoques n’a rien à voir avec la chasse de subsistance des Inuits déclare Ashley Byrne, porte-parole chez PETA, le gouvernement canadien se cache derrière les Autochtones dans une tentative malhonnête permettant de justifier l’abattage commercial, mais les enjeux ne sont pas les mêmes ».
«Ils ont tué le marché»
Mais Aaju Peter conteste cette déclaration. Selon elle, les efforts de PETA pour marginaliser les phoques blessent les chasseurs inuit qui ne peuvent plus gagner leur vie.
Elle invite les habitants du Nord à écrire au premier ministre canadien et à lui raconter leur réalité.
« [PETA] dit qu’il n’y a pas de marché. Ils ont tué le marché », dit-elle. « Ils leur ont rendu la vie très, très difficile. »
bien sûr que Peta tue le marché de cette femme mais peut-on encore aujourd’hui pratiquer ce genre de chasse ? Les inuits n’en profitent plus, ce sont encore des occidentaux en mal d’exotisme et a t’on besoin en occident de vêtements en peau de phoque ? elle est juge et partie et donc pas crédible