Une conférence pour améliorer les services de santé offerts aux Autochtones du Canada

L’organisation du système de santé pourrait ne pas convenir aux communautés autochtones, selon les organisateurs de la conférence. (iStock)
Plus de 130 délégués se penchent, à Whitehorse, sur la façon d’offrir des services de santé mieux adaptés aux Autochtones dans le cadre de la conférence intitulée Voies de l’équité.

Les chercheurs scientifiques et les représentants d’organismes de services aux Autochtones ou de communautés autochtones croient que les services de santé doivent être plus inclusifs et plus près de la culture autochtone pour réduire les problèmes chroniques que connaissent les communautés, tels que le diabète ou le suicide.

Les organisateurs venant du Centre de recherche en santé du Canada et de l’Association des femmes autochtones du Canada croient que le système de santé est encore beaucoup organisé en silos et que cette approche peut ne pas convenir aux communautés autochtones.

Cara Tannenbaum, la directrice scientifique de l’Institut de la santé des femmes et des hommes, croyait que « les sujets importants à aborder seraient le diabète et l’obésité, le suicide ou la santé mentale ».

« Mais ce que l’on entend ici à la conférence, c’est qu’il y a beaucoup d’aspects de la santé physique, mentale et du bien-être que nous n’avions pas considérés et que la façon que nous avons organisé le système de santé basé sur les maladies et l’approche occidentale n’est peut-être pas la meilleure approche de la santé pour les communautés autochtones », dit-elle.

Des services plus inclusifs

Le thème cette année est celui de l’inclusion des genres dans l’offre de services, que ce soit aux hommes et aux femmes, ou comment cette notion doit complètement être éliminée.

Catherine Graham, directrice de recherche et de projets spéciaux à l’association nationale des centres d’amitié autochtone, croit que les services doivent être plus holistiques, plus inclusifs pour ceux qui ne se définissent ni comme femme ni comme homme, mais tout en évitant de créer de nouvelles catégories de genre.

« La sécurité des patients est un défi de taille particulièrement dans les petites collectivités parce qu’il nous faut être en mesure de soutenir les gens à pouvoir vivre leur vraie vie et en ce moment, il y a beaucoup de gens qui ne se sentent pas assez en sécurité pour pouvoir faire cela. »

Le professeur de pharmacologie Pierre Haddad, de l’Université de Montréal, admet que les relations entre les scientifiques et les Autochtones ont bien changé au fil des ans et continuent de changer. Le chercheur travaille sur les plantes médicinales traditionnelles en lien avec le diabète auprès de communautés autochtones au Québec et en Colombie-Britannique.

« En interagissant avec les aînés au cours des années ça nous rend beaucoup plus humbles, on reconnaît la sagesse et les connaissances que détiennent les porteurs de savoir dans les communautés, et on vient à les reconnaître comme nos pairs, c’est un peu leurs PhD, leurs professeurs d’université. »

– Pierre Haddad, professeur de pharmacologie, l’Université de Montréal

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