7,5 M$ du gouvernement canadien pour la nouvelle école secondaire francophone au Yukon

La ministre de l’Éducation du Yukon, Tracy-Anne McPhee, et le député fédéral, Larry Bagnell, répondent aux questions des journalistes lors de l’annonce officielle du financement fédéral du centre francophone scolaire communautaire. (Claudiane Samson/Radio-Canada)
Le gouvernement fédéral a confirmé sa contribution de 7,5 millions de dollars pour la nouvelle école secondaire francophone de Whitehorse, ce qui porte le budget total à 27,5 millions de dollars avec la portion du gouvernement territorial.

Le député fédéral Larry Bagnell a procédé à l’annonce officielle du financement, connu depuis le dépôt du budget territorial au printemps. Il était aux côtés de la ministre de l’Éducation du Yukon, Tracy-Anne McPhee, refuse tout dépassement de coûts.

« Ça a été une longue lutte, beaucoup de travail pour ce projet parce que c’est le plus grand projet [du fédéral] depuis 10 ans, per capita. Le Yukon devrait avoir approximativement 80 000 dollars, mais cette annonce est de 7,5 millions de dollars » a tenu à préciser le député.

L’investissement du fédéral vise à financer les espaces communautaires qui seront annexés à l’école selon le concept de centre scolaire communautaire retenu par les Francophones. Ces espaces pourront contenir un théâtre, une cuisine communautaire ou une bibliothèque.

Un budget serré

Le président de la Commission scolaire francophone du Yukon (CSFY), Jean-Sébastien Blais, s’est réjoui de l’annonce attendue depuis longtemps. Il admet toutefois que le projet devra être ajusté en fonction du financement, et des retards qu’il accuse maintenant.

« Ça va demander d’être créatif, c’est sûr. On a 27,5 millions de dollars pour bâtir une école qui va être équivalente à ce qui est offert à la majorité, dit-il. C’est sûr que plus le temps passe, plus les dollars perdent de la valeur. »

Il ajoute qu’il « faut absolument s’engager rapidement au printemps de l’an prochain pour commencer la construction. »

Le début des travaux est retardé d’un an en raison de la décontamination du site choisi, soit celui de l’ancienne école FH Collins. Les appels d’offres n’ont par ailleurs pas encore été lancés.

L’ancien président de la Commission scolaire francophone du Yukon et président actuel de l’Association franco-yukonnaise, André Bourcier, se réjouit également de l’annonce, mais demeure prudent.

«Certains d’entre nous se rappellent la construction de l’école Émilie-Tremblay où, pour des questions budgétaires, on s’est ramassé à manquer de locaux ou à couper des locaux ou avoir un gymnase qui était plus petit ce qu’il devrait être donc […] on va espérer qu’on ne va pas se retrouver là […] va falloir être vigilant. » – André Bourcier, président de l’Association franco-yukonnaise

De la collaboration et des échanges entre les écoles voisines

La ministre Tracy-Anne McPhee a affirmé en conférence de presse voir de nombreux avantages à la construction de la nouvelle école secondaire francophone aux côtés des deux autres écoles d’immersion française, l’école secondaire FH Collins et l’école primaire de Selkirk.

«Il faut poursuivre les discussions, mais s’il y a une possibilité pour les élèves d’immersion française d’avoir accès à des cours en français qui autrement ne seraient pas offerts en raison des nombres d’élèves, nous espérons que ce puisse faire parti de la conversation [avec la CSFY].» – Tracy-Anne McPhee, ministre de l’Éducation

Jean-Sébastien Blais affirme que la collaboration entre les écoles aura des limites. « La vision de la ministre est à l’effet qu’on ait un campus éducatif sur la réserve éducative de Riverdale, je comprends ce qu’elle veut dire, reste à voir que cette école-là, c’est une école qui est pour les programmes de français langue première, qui est construite pour la minorité francophone en situation minoritaire qui est la nôtre. »

André Bourcier, qui a chapeauté la CSFY pendant la longue poursuite judiciaire pour la pleine gestion scolaire, croit également qu’une école homogène francophone est à privilégier, mais que le début des travaux est plus pressant.

« On va commencer par la construire, pis quand elle va être construite, on va voir qu’est-ce qui peut être partagé de qu’est-ce qui doit rester au centre de notre communauté », précise-t-il.

Entre-temps, la Commission scolaire lance un concours pour trouver un nouveau nom à cette école, et remplacer celui d’Académie Parhélie utilisé à l’heure actuelle.

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