Le cancer encore plus meurtrier chez les Autochtones canadiens de la province de l’Ontario
Les communautés autochtones ontariennes sont plus vulnérables que les non-Autochtones à certains types de cancer, révèle un rapport publié mercredi par l’agence gouvernementale provinciale Action Cancer Ontario.
L’étude intitulée « Indice de qualité du système de prévention : l’équité en santé » s’intéresse aux risques de cancer et aux inégalités en matière de santé pour la population ontarienne en général, mais elle porte une attention particulière aux communautés autochtones.
Confrontés, en termes de santé, à des inégalités « enracinées dans le colonialisme, le racisme et l’exclusion sociale », les Premières Nations, les Inuits et les Métis sont plus à risque de développer des cancers et présentent des taux de mortalité supérieurs à ceux des Ontariens non autochtones, lit-on dans le rapport.
Cette tendance s’explique par plusieurs facteurs. Les communautés autochtones fument plus, et les Inuits et les Métis sont plus susceptibles d’être exposés à la fumée secondaire que les Ontariens non autochtones.
Les Autochtones sont également plus susceptibles d’être en situation d’insécurité alimentaire que le reste de la population non autochtone, et font moins d’activité physique.
Le rapport recommande l’élaboration, en collaboration avec les communautés autochtones, de politiques et de programmes pertinents sur le plan culturel pour réduire les facteurs de risque de cancer et les iniquités en santé.
L’agence Action Cancer Ontario suggère entre autres :
- d’implanter une stratégie d’alimentation autochtone;
- de développer des compétences alimentaires et nutritionnelles traditionnelles;
- de s’assurer de l’accessibilité de programmes de prévention et de traitement de l’alcoolisme qui soient culturellement acceptables et pertinents;
- de développer une stratégie pour promouvoir l’égalité dans les infrastructures d’activité physique pour les Autochtones.