La capitale des Territoires du Nord-Ouest, au Canada, se prépare à la légalisation du cannabis
La ville de Yellowknife, dans les Territoires du Nord-Ouest, a mené une étude routière sur la conduite avec facultés affaiblies pour mieux s’outiller en prévision de la légalisation du cannabis au pays, le 17 octobre.
Le ministère de l’Infrastructure et la Gendarmerie royale du Canada (GRC) ont recueilli des données auprès d’automobilistes qui se sont portés volontaires à répondre à des questions sur leur comportement, leurs opinions et leurs connaissances qui concernent la conduite avec facultés affaiblies. Les automobilistes ont aussi eu à fournir un échantillon de leur salive pour vérifier leur taux d’alcoolémie et l’éventuelle présence de drogue.
« Vu la légalisation du cannabis le 17 octobre, les données recueillies pendant l’étude vont nous permettre de concevoir des campagnes de sensibilisation à l’intention de groupes précis de Ténois », a annoncé le ministre de l’Infrastructure des Territoires du Nord-Ouest, Wally Schumann, par voie de communiqué. Les données collectées seront par la suite jumelées à celles d’autres études menées ailleurs au pays.
Afin de favoriser la participation à l’étude, qui a eu lieu entre le 26 et le 29 septembre, les conducteurs dont le taux d’alcoolémie était supérieur à la limite autorisée ou que l’on suspectait d’avoir les facultés affaiblies n’ont pas fait l’objet d’accusations criminelles. Leurs résultats sont restés anonymes et ils ont plutôt été reconduits chez eux en taxi ou ont cédé le volant à un chauffeur sobre.
En 2015, les taux de conduite avec facultés affaiblies aux Territoires du Nord-Ouest (1 179 cas sur 10 000) et au Yukon (1 178 cas sur 100 000) étaient nettement supérieurs à ceux des provinces, selon Statistique Canada. La moyenne nationale est d’environ 200 cas pour 100 000 personnes.
Lors de sa dernière campagne électorale, le premier ministre canadien Justin Trudeau s’était engagé à légaliser le cannabis à des fins récréatives. La date officielle avait initialement été fixée le 1er juillet, mais le gouvernement fédéral avait dû repousser l’échéance, faute d’un examen assez rapide par le Sénat.
Chaque province et territoire ont dû choisir leurs stratégies de vente. Les Territoires du Nord-Ouest, le Québec et les Maritimes ont opté pour une vente réglementée par le secteur public. D’autres provinces, comme la Saskatchewan et le Manitoba, ont plutôt décidé que la vente serait gérée par le secteur privé.