De nouvelles barges pour acheminer du carburant dans le Nord canadien
Le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest, au Canada, mettra en service de nouvelles barges pour acheminer du carburant vers les collectivités du Nord dans l’optique de limiter les risques d’éventuels déversements.
Samedi, le député canadien des Territoires du Nord-Ouest, Michael McLeod, a annoncé que 19,5 millions de dollars seraient alloués à la construction de ces quatre nouveaux bateaux de ravitaillement.
Cette mesure découle du Plan de protection des océans du gouvernement fédéral, un projet de 1,5 milliard de dollars qui vise à protéger les côtes et les voies navigables au pays, et doit permettre de ravitailler les communautés nordiques en renforçant la sécurité et l’efficacité.
En novembre 2016, le premier ministre Justin Trudeau avait annoncé ce projet à la suite d’un déversement de pétrole au large des côtes de la Colombie-Britannique.
Selon le député fédéral Michael McLeod, 95 % de la marchandise de certaines collectivités du territoire dépendent d’activités de ravitaillement.
Des barges plus sécuritaires
Les barges doivent notamment servir dans le Grand lac des Esclaves, dans le bassin hydrographique du fleuve Mackenzie et au large du port de Tuktoyaktuk, situé dans le nord des Territoires du Nord-Ouest.
À l’heure actuelle, le carburant est acheminé dans des barges à coque simple vers plusieurs collectivités nordiques, dont celles qui bordent le bassin versant du fleuve Mackenzie. Selon Transports Canada, le risque de déversement de carburant augmente lorsqu’il est transporté de cette façon en eau peu profonde.
Dans un communiqué de presse, le ministre de l’Infrastructure des Territoires du Nord-Ouest, Wally Schumann, a indiqué que cette mesure « aidera à stabiliser le coût de la vie, assurera une meilleure protection du milieu marin et améliorera l’efficacité du ravitaillement des seize collectivités nordiques servies par voie maritime dans les Territoires du Nord-Ouest ».
Former les collectivités
Michael McLeod a aussi inauguré un centre de formation à Hay River, une communauté d’environ 2700 habitants située dans le sud des Territoires du Nord-Ouest, afin de sensibiliser les communautés nordiques sur différents enjeux liés à la sécurité maritime.
Par voie de communiqué, Transports Canada a fait valoir que la formation dans le domaine maritime augmentera les possibilités d’emploi pour les groupes sous-représentés dans ce secteur, à savoir les femmes, les habitants du Nord, les Inuits et les peuples autochtones.