Crise des opioïdes : le territoire canadien du Yukon propose une stratégie pour lutter contre la dépendance
Le gouvernement du Yukon souhaite redoubler d’efforts pour lutter contre la crise des opioïdes qui traverse l’Ouest canadien depuis les dernières années. Dans un plan d’action territorial rendu public mardi, le Yukon énonce une série d’objectifs qu’il compte tenir d’ici les deux prochaines années pour limiter le nombre de décès et de surdoses liés à cette drogue.
Les priorités citées portent notamment sur la sensibilisation du public, la surveillance et l’accès à des méthodes non pharmacologiques de prise en charge de la douleur. Le gouvernement territorial s’engage aussi à améliorer les services de traitement de la toxicomanie et de suivi en milieu rural.
Le plan d’action a été élaboré par un groupe de travail de gestion de la douleur à la suite de l’usage d’opioïdes qui est formé notamment de membres de la Gendarmerie royale du Canada, de la Régie des hôpitaux du Yukon, du Conseil des Premières nations du territoire et de l’Ordre des médecins du Yukon.
« Compte tenu de l’augmentation du nombre de décès liés aux opioïdes dans nos collectivités, nous devons travailler ensemble pour aider les Yukonais à s’informer, à apprendre à reconnaître les signes d’une surdose et à combattre la stigmatisation des personnes qui consomment des drogues », a fait savoir la ministre de la Santé et des Affaires sociales du Yukon, Pauline Frost, par voie de communiqué.
- Faciliter l’obtention de trousses de naloxone
- Améliorer les campagnes de sensibilisation actuelles dans les écoles
- Développer une stratégie de réduction des méfaits
- Promouvoir la campagne de sensibilisation sur le fentanyl et la naloxone sur les réseaux sociaux
- Renforcer la sécurité liée aux ordonnances d’opioïdes
- Finaliser les directives cliniques
Depuis les deux dernières années, le territoire a déjà mis en place une série de mesures pour tenter d’enrayer la crise, dont l’instauration d’un service de vérification des drogues au moyen de bandelettes réactives au fentanyl et la création d’une clinique de prise en charge sur recommandation.
Depuis 2016, 18 personnes sont mortes de causes liées aux opioïdes, selon le gouvernement du Yukon. Bien que la crise fasse des ravages dans l’ensemble du pays, les provinces de l’Ouest canadien – la Colombie-Britannique et l’Alberta – ainsi que les territoires nordiques du Yukon et des Territoires du Nord-Ouest sont les plus durement atteints.