Le territoire canadien du Yukon veut limiter les risques du radon

Le Yukon se classe au troisième rang des provinces et territoires du pays dont les logements présentent une concentration de radon supérieure à la limite acceptable fixée par Santé Canada. (Radio-Canada)
Le gouvernement du Yukon, un territoire du Nord canadien, prendra part à une campagne nationale pour lutter contre le radon, un gaz radioactif qui provient de la dégradation naturelle de l’uranium présent dans la roche et dans le sol.

Le ministère territorial de la Santé et des Services sociaux et l’Association pulmonaire du Yukon distribueront à compter de mercredi des trousses permettant de mesurer la concentration de ce gaz dans les logements.

« Le radon est présent dans chaque communauté du Yukon, c’est pourquoi je presse les Yukonnais de faire tester [la concentration] de radon dans leur maison pour ainsi limiter leur risque d’exposition », a déclaré la ministre territoriale de la Santé et des Services sociaux qui est responsable de la Société d’habitation du Yukon, Pauline Frost, dans un communiqué de presse.

Les niveaux de radon sont particulièrement élevés à Whitehorse, la capitale territoriale, et dans le sud de la ville.

Incidences sur la santé

La concentration de radon dans l’air est faible et ne présente pas de conséquences immédiates sur la santé. Mais les espaces clos, dont les maisons, peuvent abriter des niveaux plus élevés de ce gaz naturellement présent dans l’environnement, car il peut s’infiltrer à travers les fondations.

C’est plutôt à long terme que le radon peut s’avérer nocif pour la santé puisqu’il est la deuxième cause du cancer du poumon, après le tabagisme. En raison de sa radioactivité, le radon se désintègre et provoque la libération de particules qui sont susceptibles d’endommager les tissus des bronches respiratoires et les poumons.

« La combinaison du radon et du tabagisme peut contribuer à augmenter les risques de cancers pulmonaires. »

Médecin hygiéniste en chef du Yukon, Brendan Hanley

Selon Santé Canada, le Yukon se classe au troisième rang des provinces et territoires du pays dont les logements présentent une concentration de radon supérieure à la limite acceptable de 200 becquerels par mètre cube (Bq/m³), l’unité de mesure du taux de radioactivité.

Depuis 2009, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande pour sa part de ne pas dépasser le seuil des 100 Bq/m³.

Plusieurs techniques sont employées pour limiter la concentration de radon et empêcher sa propagation. La dépressurisation permet d’évacuer le radon présent sous les fondations avant qu’il ne se soit infiltré dans le logement. L’augmentation de la ventilation et le scellement des voies d’entrée peuvent par ailleurs diminuer les niveaux du gaz radioactif.

L’uranium, une ressource prisée

Le Canada est le quatrième pays qui abrite la plus grande quantité d’uranium au monde, après l’Australie, le Kazakhstan et la Russie. C’est pourquoi l’industrie qui exploite cette ressource est particulièrement importante au pays. La teneur en uranium des gisements exploités est jusqu’à 100 fois supérieure à la moyenne mondiale, selon Ressources naturelles Canada.

L’engouement pour l’uranium s’est concrétisé pendant la Seconde Guerre mondiale et la demande a particulièrement augmenté au cours des années 1970 pour la production d’énergie nucléaire.

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