Plus de procureur basé dans le Nord québécois

Le palais de justice de Kuujjuaq, au Nunavik, dans le Nord du Québec. (Eilís Quinn/Regard sur l’Arctique)
Il n’y aura plus de procureur du Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) basé directement à Kuujjuaq, la capitale administrative du Nunavik, la région inuite du Nord du Québec.

Deux avocats avaient auparavant la responsabilité de couvrir le territoire du Nunavik. Un des deux résidait sur place.

Pour François Dorval, l’avocat de la Société Makivik, une entreprise qui représente les Inuits de Makivik, « cette décision n’a pas de sens ».

M. Dorval a mentionné au Nunatsiaq News que cette décision « a été prise sans consulter les Inuits. C’est totalement inacceptable et ça va à l’encontre de ce dont la région a besoin et de ce que nous demandons. »

Une augmentation du service, dit le DPCP

Le porte-parole du DPCP, Me Jean-Pascal Boucher, indique que le service sera toutefois amélioré.

Même si aucun avocat ne sera basé à Kuujjuaq, trois avocats plutôt que deux couvriront désormais le Nunavik. Ceux-ci seront basés en Abitibi-Témiscamingue, région située au sud-ouest du Nunavik.

« Le DPCP maintient son offre de services et la bonifie afin d’optimiser le traitement des dossiers à Kuujjuaq. Le DPCP poursuivra son offre de service en ajoutant un troisième procureur lors des termes de Cour, explique-t-il.

« Celui-ci pourra rencontrer différents partenaires, participer à des tables de concertation régionales, présenter des présentations dans des écoles et il sera même possible de voyager en dehors des semaines de Cour prévues pour rencontrer des témoins, des victimes et des membres de la communauté », énumère-t-il.

Actuellement, aucune décision finale n’a été prise, explique aussi Me Boucher. La réflexion se poursuivra au cours des prochains mois. Le DPCP invite les partenaires à formuler des commentaires.

« Le DPCP souhaite en arriver à une solution durable. D’ailleurs, le DPCP n’a pas prévu, à cette étape, de se départir de ses locaux ou logements avant d’avoir complété sa réflexion », conclut Me Boucher.

Piel Côté, Radio-Canada

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