Ghislain Picard réélu chef de l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador

Ghislain Picard obtient un dixième mandat comme leader de la plus importante organisation politique autochtone du Québec. (Radio-Canada)
Ghislain Picard a été réélu à la tête de l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador (APNQL), mercredi, en l’emportant sur son seul rival, Gilbert Dominique. Il obtient un dixième mandat comme leader de la plus importante organisation politique autochtone de la province.

Seuls les chefs des 43 communautés membres de l’Assemblée avaient le droit de vote pour ce scrutin.

Ce résultat semblait prévisible si on se fie aux témoignages recueillis par Espaces autochtones il y a une semaine : le candidat Picard profitait d’un fort appui en prévision des élections.

Pendant la campagne, M. Picard, qui est à la tête de cette instance depuis 27 ans, a notamment insisté sur le besoin de réformer l’APNQL avec l’aide de tous les chefs autochtones.

Lors du débat organisé par Espaces autochtones vendredi, il a prôné un meilleur financement des bandes et des communautés éloignées.

« Notre pire ennemi, ce n’est pas les envolées oratoires des Justin Trudeau, notre pire ennemi, c’est l’appareil gouvernemental », a déclaré le chef sortant.

Un habile communicateur

Ghislain Picard, un Innu de la communauté de Pessamit, située à une cinquantaine de kilomètres au sud de Baie-Comeau (Côte-Nord), a fait sa marque comme communicateur aguerri au fil des ans.

Depuis 1992, Ghislain Picard a su rallier les positions des 43 communautés des dix nations qu’il représente.

Il a été élu chef de l’APNQL pour la première fois à l’âge de 37 ans. Après six élections sans opposition et trois avec des adversaires, il a de nouveau dû livrer bataille.

Il avait annoncé ses intentions sur son compte Twitter : « Maintenant que la liste de candidats est officielle, je peux confirmer que je serai candidat au poste de chef de l’APNQL. Notre capacité de transformer des défis en opportunités est au rendez-vous. Première condition : l’appui de la famille. Ils sont avec moi à tout instant ».

Par le passé, le chef Picard avait aussi tenté sa chance sur la scène canadienne, en 2014, où il avait été battu par le chef actuel de l’Assemblée des Premières Nations, Perry Bellegarde.

L’adversaire du chef Picard, Gilbert Dominique, a été élu pour la première fois à la tête de la communauté innue du Lac-Saint-Jean en 2003.

Gilbert Dominique a réalisé trois mandats avant de perdre les dernières élections en 2017 contre le chef actuel de Mashteuiatsh, Clifford Moar.

Les priorités du chef sortant

  • Permettre à l’APNQL de continuer à occuper l’espace public;
  • Mettre les Autochtones sur la « map », en faisant valoir des événements culturels tels KWE! À la rencontre des peuples autochtones;
  • Inciter les municipalités, outre les villes de Val-d’Or et de Montréal, qui l’ont déjà fait, à adopter la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones;
  • S’attaquer à la question des territoires, des questions politiques plus sensibles, précise-t-il, « mais si on ne se donne pas le forum pour en parler, on va toujours rester sur nos gardes. »

Espaces autochtones, Radio-Canada

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