Le Yukon optimiste au congrès du secteur minier dans l’Ouest canadien

Le Yukon a une forte présence au congrès Roundup à Vancouver, en Colombie-Britannique. (Mario De Ciccio/Radio-Canada)
Les représentants du Yukon (nord-ouest du Canada) qui participent au congrès Roundup de l’Association pour l’exploration minérale à Vancouver (côte ouest du Canada) se disent optimistes pour l’avenir du secteur minier du territoire.

Le Yukon tient depuis plusieurs années une place particulière à cette grande réunion. La Yukon Night (Soirée Yukon) attire toujours certains des plus grands joueurs de l’industrie minière au Canada.

Selon le directeur général de la Chambre des mines du territoire, Samson Hartland, la soirée Yukon 2019 n’a pas fait exception à la règle.

« C’est bien de voir tous ces grands joueurs se rassembler pour parler du Yukon et des projets qui s’y trament, explique le directeur général. Ça permet de voir ce à quoi les gens s’attendent pour 2019. »

Selon lui, les yeux des membres de l’industrie minière sont rivés sur des événements d’actualités comme l’acquisition du géant minier Goldcorp par l’entreprise Newmont (Goldcorp est l’entreprise derrière le projet Coffee au sud de Dawson), la fermeture de la mine de cuivre Minto près de Carmacks et l’ouverture anticipée de la mine d’or Eagle Gold près de Mayo.

Le ministre de l’Énergie, des Mines et des Ressources du Yukon, Ranj Pillai, se dit aussi optimiste même si présentement aucune mine n’est en production au territoire.

Ressources naturelles Canada estime que les dépenses en exploration dans le territoire ont atteint 250 millions de dollars en 2018. Une forte augmentation comparée aux 168 millions de dollars dépensés en 2017.

Le ministre de l’Énergie, des Mines et des Ressources du Yukon, Ranj Pillai, à Vancouver. (Mario De Ciccio/Radio-Canada)

« J’aimerais voir une autre année comme ça puisque ça nous permet de mieux comprendre quelles sont les opportunités, estime le ministre. Je pense toutefois qu’il sera difficile, à court terme, de voir nos sociétés minières disposer de ces fonds de façon constante. »

« Un titre d’exploration minière sur 10 000 devient une mine. Cela démontre combien d’efforts et d’investissements peuvent être réalisés avant qu’une mine ne se matérialise. »

Samson Hartland, directeur général, Chambre des mines du Yukon
Une main-d’oeuvre limitée

Avec un taux de chômage annuel de 2,7 % en 2018 au Yukon, le manque de main-d’oeuvre qualifiée est l’un des plus gros problèmes de l’industrie minière au territoire.

Le ministre Pillai admet qu’il s’agit d’un problème et que le sujet a fait partie de ses conversations avec des membres de l’industrie. Une des solutions, dit-il, se trouve derrière le Collège Yukon, qui doit bientôt devenir une université, et dans son centre d’innovation minière dans le Nord.

« Nous devons nous assurer, avec le centre d’innovation, de bâtir une main-d’oeuvre locale que nous pourrons renforcer avec d’autres Canadiens. »

Ranj Pillai, ministre de l’Énergie, des Mines et des Ressources

Au problème de la main-d’oeuvre s’ajoute aussi celui du logement selon la Chambre des mines.

Samson Hartland est directeur de la Chambre des mines du Yukon. (Radio-Canada)

« L’augmentation constante des logements et le manque de disponibilité de ces logements pourraient créer des obstacles pour les nouveaux ouvriers de la mine de Victoria Gold », s’inquiète Samson Hartland.

Le ministre dit être en constant travail avec le ministre du Logement pour trouver différentes solutions.

Le congrès Roundup se termine le jeudi 31 janvier.

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Mario De Ciccio, Radio-Canada

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