La Norvège arrête un présumé espion clandestin russe dans le nord du pays
Les services de contre-espionnage norvégien (PST) ont annoncé mardi l’arrestation d’un présumé espion clandestin russe qui s’est fait passer, selon eux, pour un chercheur brésilien.
Le suspect a été interpellé lundi matin alors qu’il se rendait à son travail à l’Université de Tromsø (nord), selon la télévision publique norvégienne NRK.
« Nous pensons que c’est un clandestin pour le compte des autorités russes », a déclaré la numéro deux du PST, Hedvig Moe, à la chaîne TV2.
Opérant sous une identité d’emprunt, « un clandestin est une personne qui collecte des informations, le plus souvent pour son pays d’origine, la Russie et les services de renseignement russes dans le cas présent », a-t-elle expliqué.
Le PST, qui dit avoir travaillé de concert avec des services de renseignement d’autres pays alliés, va demander son expulsion.
En attendant, le suspect a été placé mardi en détention pour quatre semaines.
Il travaillait sur la politique norvégienne dans le Grand Nord et sur les menaces hybrides, selon le PST.
Cette affaire survient après de multiples arrestations dans le pays scandinave de citoyens russes accusés d’avoir fait voler des drones en violation de l’interdiction de survol imposée aux Russes à cause de la guerre en Ukraine, ou d’avoir enfreint des interdictions de photographier sur des sites sensibles.
Pays membre de l’OTAN, la Norvège partage dans l’Arctique une frontière de 198 kilomètres avec la Russie, un pays qu’elle a détrôné au rang de premier fournisseur de gaz naturel de l’Europe.