Des marionnettes pour apprendre aux élèves l’inuvialuktun dans l’Arctique canadien

L’enseignante Anna Pingo explique que les marionnettes ont eu un impact considérable sur tout le monde à l’école, même le personnel. (Courtoisie de Trish Laye)
À Inuvik, dans les Territoires du Nord-Ouest, une enseignante témoigne de l’impact de l’utilisation des marionnettes dans les salles de classe pour aider à enseigner les langues autochtones.

Il y a deux semaines, Anna Pingo a reçu une première marionnette par l’intermédiaire du Conseil scolaire de la division de South Slave afin d’enseigner l’Inuvialuktun à ses élèves de 8e année.

L’enseignante a ainsi présenté à ses élèves sa marionnette de grand-mère, Naanak, qui signifie « grand-mère » en inuvialuktun.

« [Les élèves] n’arrivaient pas à s’en remettre en se présentant à Naanak », a rapporté Anna Pingo.

« J’ai changé ma voix en une vieille mamie et leur ai demandé dans la langue : “Comment vous appelez-vous? » Les enfants rigolaient tellement », a-t-elle raconté.

L’enseignante confie apprendre la langue en même temps que ses élèves grâce aux marionnettes. « J’ai appris à dire « high five » (donner la tape) pour que Naanak puisse dire aux enfants : « Tapez-moi la main » », a-t-elle expliqué.

Un outil pédagogique

Anna Pingo impose à ses élèves la règle selon laquelle les marionnettes ne parlent pas un mot d’anglais.

L’enseignante estime qu’utiliser les marionnettes pour pratiquer la langue est une bonne façon pour les élèves de surmonter leur timidité, car ce ne sont pas eux qui parlent réellement.

L’enseignante a hâte d’obtenir l’autre marionnette qu’elle est censée recevoir, le taatak, qui signifie « grand-père » en inuvialuktun. Elle espère ainsi que les deux personnages puissent commencer à avoir des conversations l’un avec l’autre.

« J’espère juste que cela crée plus de dialogues dans la langue. J’essaie vraiment d’encourager les étudiants. Notre langue ne meurt pas, elle dort tout simplement », a déclaré Anna Pingo.

L’inuvialuktun est une langue proche de l’inuktitut. Selon Statistique Canada, en 2016, il restait moins de 1 500 locuteurs pouvant parler l’inuvialuktun.

Correction: Ce texte de reportage a été attribué à son auteur original qui est Radio-Canada et non à Eilís Quinn de Eye on the Arctic comme indiqué précédemment.

Radio-Canada

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