Des militaires simulent une réponse à un feu de forêt dans le nord-ouest du Canada
L’exercice Opération Nanook-Tatigiit a simulé ces deux dernières semaines à Whitehorse, dans le nord-ouest du Canada, les conséquences désastreuses que pourrait avoir un incendie de forêt grave dans la région.
Il a permis aux gouvernements municipaux, du Yukon et des Premières Nations de mettre au défi leurs plans d’urgence devant une catastrophe qui exigerait la participation des Forces armées canadiennes.
Opération Nanook-Tatigiit se déroule chaque année dans un des trois territoires du Nord canadien (Yukon, T.N.-O., Nunavut). En 2019, les Forces armées ont investi 1,5 million de dollars et 150 membres de son personnel, alors que les autres gouvernements ont assumé les frais de l’exercice à même leur budget opérationnel.
Un exercice utile
Selon les dirigeants, cet exercice est essentiel pour que les différentes agences puissent répondre à une catastrophe le moment venu.
À titre d’exemple, un camp d’évacués a été installé au Centre des Jeux du Canada de Whitehorse. Les équipes de recherche et sauvetage sont de leur côté parties secourir une victime fictive en compagnie des Rangers canadiens de la région du lac Marsh.
Le premier ministre du Yukon, Sandy Silver, affirme que ces simulations auront un impact à long terme.
Un véritable incendie, au même moment
Pendant le déroulement de l’exercice toutefois, près de Haines Junction, le feu de forêt du ruisseau Bear a atteint plus de 650 hectares et monopolisé 24 pompiers du territoire.
Un appel a même été lancé aux autres services provinciaux pour l’envoi de 60 pompiers additionnels ainsi qu’une équipe de gestion d’incident.
Mais à aucun moment, les membres des Forces armées en exercice n’ont été appelés à intervenir.
Le brigadier-général et commandant de la Force opérationnelle interarmées Nord, Patrick Carpentier, explique que ce n’était pas le but de leur présence.
L’intervention des Forces armées est un dernier recours, explique le commandant. Selon le brigadier-général, les ressources en place ont été suffisantes pour combattre le brasier de Haines Junction.
Sandy Silver rappelle par ailleurs qu’Opération Nanook-Tatigiit est planifié des mois à l’avance sans pouvoir prévoir ce qui se passera dans la réalité.
À lire aussi :