Des militaires simulent une réponse à un feu de forêt dans le nord-ouest du Canada

Opération Nanook-Tatigiit a simulé pendant deux semaines à Whitehorse l’évacuation de quartiers résidentiels advenant un incendie de forêt majeur. (Philippe Morin/Radio-Canada)
L’exercice Opération Nanook-Tatigiit a simulé ces deux dernières semaines à Whitehorse, dans le nord-ouest du Canada, les conséquences désastreuses que pourrait avoir un incendie de forêt grave dans la région.

Il a permis aux gouvernements municipaux, du Yukon et des Premières Nations de mettre au défi leurs plans d’urgence devant une catastrophe qui exigerait la participation des Forces armées canadiennes.

Opération Nanook-Tatigiit se déroule chaque année dans un des trois territoires du Nord canadien (Yukon, T.N.-O., Nunavut). En 2019, les Forces armées ont investi 1,5 million de dollars et 150 membres de son personnel, alors que les autres gouvernements ont assumé les frais de l’exercice à même leur budget opérationnel.

Un exercice utile
L’exercice a permis aux autorités de pratiquer l’installation d’un camp d’évacués advenant une catastrophe. (Philippe Morin/Radio-Canada)

Selon les dirigeants, cet exercice est essentiel pour que les différentes agences puissent répondre à une catastrophe le moment venu.

À titre d’exemple, un camp d’évacués a été installé au Centre des Jeux du Canada de Whitehorse. Les équipes de recherche et sauvetage sont de leur côté parties secourir une victime fictive en compagnie des Rangers canadiens de la région du lac Marsh.

Le premier ministre du Yukon, Sandy Silver, affirme que ces simulations auront un impact à long terme.

Le premier ministre du Yukon, Sandy Silver, a félicité les dirigeants de l’Opération Nanook-Tatigiit. (Claudiane Samson/Radio-Canada)
« Cet exercice sera documenté et une vue d’ensemble des apprentissages élaborée. Nous pourrons ainsi uniformiser nos politiques et nos enjeux à partir de cette contribution. »

Sandy Silver, premier ministre du Yukon
Un véritable incendie, au même moment
Un incendie près du ruisseau Bear, au nord de Haines Junction, au Yukon. (Section de gestion des feux de forêt du Yukon)

Pendant le déroulement de l’exercice toutefois, près de Haines Junction, le feu de forêt du ruisseau Bear a atteint plus de 650 hectares et monopolisé 24 pompiers du territoire.

Un appel a même été lancé aux autres services provinciaux pour l’envoi de 60 pompiers additionnels ainsi qu’une équipe de gestion d’incident.

Mais à aucun moment, les membres des Forces armées en exercice n’ont été appelés à intervenir.

Le brigadier-général et commandant de la Force opérationnelle interarmées Nord, Patrick Carpentier, explique que ce n’était pas le but de leur présence.

Le brigadier-général Patrick Carpentier, Commandant de la Force opérationnelle interarmées Nord, est basé à Yellowknife. (Claudiane Samson/Radio-Canada)
« L’ Armée n’a pas un rôle de leadership dans ces exercices. C’est vraiment des exercices interagences où le territoire est dans une position où il demande une assistance aux Forces armées. Alors nous sommes ici pour faire partie du scénario, mais pas pour faire partie des opérations réelles. »

Brigadier-général Patrick Carpentier, Commandant de la Force interarmées Nord

L’intervention des Forces armées est un dernier recours, explique le commandant. Selon le brigadier-général, les ressources en place ont été suffisantes pour combattre le brasier de Haines Junction.

Sandy Silver rappelle par ailleurs qu’Opération Nanook-Tatigiit est planifié des mois à l’avance sans pouvoir prévoir ce qui se passera dans la réalité.

Claudiane Samson, Radio-Canada

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