Envol réussi pour les trois satellites canadiens de la Constellation RADARSAT
C’est le grand jour pour les trois satellites de la Constellation RADARSAT (MCR). Les nouveaux engins spatiaux canadiens ont été lancés mercredi à bord d’une fusée Falcon 9 de l’entreprise privée SpaceX. À eux trois, les satellites offriront de nouvelles capacités d’observation du pays et de la planète.
Le décollage a eu lieu à 10 h 17 depuis la base aérienne Vandenberg, située en Californie.
Selon l’Agence spatiale canadienne (ASC), les trois satellites, tous identiques, doivent remplacer l’engin vieillissant RADARSAT-2. Ce dernier, lancé en 2007, sert entre autres à la surveillance des mers et des glaces, à la gestion des catastrophes, ainsi qu’à l’observation environnementale.
La nouvelle mission aura sensiblement les mêmes objectifs, y compris fournir en données essentielles les 14 ministères fédéraux qui s’en servent pour gérer et évaluer les programmes gouvernementaux.
La MCR portera également sur la surveillance du territoire arctique, une zone riche en ressources naturelles et toujours plus convoitée avec le réchauffement et la fonte des glaces.
Les satellites pourront effectuer un maximum de quatre survols quotidiens du Nord canadien et plusieurs autres survols du passage du Nord-Ouest.
Un lancement risqué?
Le décollage représente un coup de dés relativement risqué pour le gouvernement canadien. D’abord, parce que les risques d’un lancement raté avoisinent les 6 %, selon un document interne de l’ASC daté de 2018.
Ensuite, parce qu’Ottawa a fortement attendu avant de planifier le remplacement du RADARSAT-2, dont la durée de vie prévue est dépassée depuis déjà cinq ans.
Par ailleurs, le programme de la MCR, qui devait coûter 600 millions de dollars, est aujourd’hui accompagné d’une facture salée. Une décennie après ses débuts, les coûts sont passés à plus de 1,2 milliard.