Consultations sur l’intérêt d’une première année universitaire bilingue à Yellowknife, dans le Nord canadien

Deux jours après son Assemblée générale annuelle, le Collège nordique francophone de Yellowknife tourne son regard vers l’avenir, avec la reconnaissance de son statut d’établissement postsecondaire par le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest, un territoire du Nord canadien, et une collaboration possible avec le Collège anglophone Aurora.
Josée Clermont, la directrice générale du Collège nordique francophone, souhaite s’allier aux programmes du Collège Aurora, qui devient une polytechnique, pour offrir aux étudiants une formation de première année bilingue.
Elle espère que l’intérêt sera au rendez-vous. « Nous sommes en train de conduire une étude pour voir s’il y a un réel désir pour [ce projet] », explique-t-elle.
Selon son rapport annuel, 82 % des élèves de la 10e à la 12e année sondés à Hay River et Yellowknife trouvent important de maintenir leur français après leurs études secondaires. De plus, 42 % d’entre eux considèrent poursuivre leurs études postsecondaires en français.
« On sait que si les étudiants d’immersion ne continuent pas en français, ils ne sont plus bilingues au bout de quatre ou cinq ans », rappelle Mme Clermont.
Le Collège attend toujours la réponse des parents à savoir si un tel programme a de l’avenir.
Si le programme se réalise, note Josée Clermont, il répondrait à un double objectif : favoriser le taux de réussite des étudiants en leur offrant une transition du collège à l’université, et répondre à l’objectif de bilinguisme du gouvernement fédéral.
Le gouvernement souhaite en effet augmenter le nombre de personnes francophones hors Québec, notamment grâce au programme de communauté francophone accueillante, dont Yellowknife fait partie.