Les autorités sanitaires évaluent ce qui peut rouvrir ou non dans le nord-ouest canadien
Les autorités sanitaires du Yukon avisent les habitants du territoire que les mesures de restrictions et de distanciation physique seront en vigueur pendant encore au moins un an.
Il faudra que suffisamment de Yukonnais soient immunisés contre la COVID-19 – soit parce qu’ils ont eu le SRAS-CoV-2 ou parce qu’ils ont reçu le vaccin qui n’existe pas encore – pour que la population générale ne soit plus en danger avant même d’envisager un retour à « l’ancienne vie normale », a affirmé le médecin hygiéniste Brendan Hanley en point de presse mercredi. Un processus qui pourrait prendre jusqu’à 18 mois, selon l’expert.
Brendan Hanley affirme que les frontières demeureront fermées aux voyages non essentiels et la quarantaine au retour d’un voyage restera obligatoire. Les rassemblements aussi continueront d’être limités, pour l’instant à 10 personnes.
La question est à savoir quelles mesures doivent rester en place et quelles peuvent être assouplies tout en « préservant les principes fondamentaux » pour rendre la vie plus « supportable ».
« En ce moment, on propose de revoir chaque endroit, avoir un système de priorisation et une méthode systématique [d’évaluer] qu’est-ce que peut être fait sécuritairement et qu’est-ce que qu’il faut rester fermement, et qu’est-ce que sont les possibilités entre les deux, avoir un accès limité par exemple. »
Les terrains de camping ouvriront-ils?
Avec l’arrivée du printemps, de nombreux Yukonnais ont du mal à ne pas se rendre dans l’arrière-pays comme le veut la tradition pour profiter de la nature.
Davy Joly fait partie de ceux qui sont d’avis que le territoire doit envisager un moyen d’alléger les restrictions.
Selon lui, vaut mieux restreindre l’accès aux campings, voire augmenter les tarifs, plutôt que les gens s’installent en bordure des routes çà et là.
Le médecin hygiéniste en chef confirme que la discussion est entamée. « On envisage de voir s’il est possible d’ouvrir les campings avec un accès limité », mais ne s’engage à aucune annonce rapide.
Des centres d’entraînement physique ouverts
Entre-temps, le centre d’entraînement physique Better Bodies à Whitehorse a annoncé sa réouverture et accepte jusqu’à 50 clients en même temps.
Le propriétaire Jim Oster explique avoir fermé ses portes sous le poids de la pression publique, mais n’avoir jamais été ordonné à le faire.
« Ce n’est pas une question de se faire de gros muscles, c’est une question de santé mentale. Nos clients ont besoin de normalité et de structure et nous leur offrons un endroit propre et sécuritaire. »
Le propriétaire affirme que les autorités sanitaires lui imposent plutôt une série d’obligations établie avec un inspecteur comme nettoyer l’équipement toutes les heures, éliminer les classes en groupe et désinfecter l’endroit tous les soirs.
À savoir si l’ouverture d’un endroit et la fermeture d’un autre sont contradictoires, le médecin hygiéniste Brendan Hanley affirme : « C’est une question difficile à répondre. Les décisions ne sont pas toujours prises pour les mêmes raisons. […] Les gymnases privés peuvent fermer volontairement. Les campings ont été fermés par une décision du gouvernement du Yukon. »
« Les décisions sont mises en place par des personnes différentes pour des raisons différentes et ça peut être des raisons privées, des raisons publiques ou des décisions gouvernementales. »