Un avion américain dérouté à Iqaluit, dans le nord-est canadien

Un avion commercial de la compagnie aérienne Air Transport international n’a pas été en mesure d’atterrir à Thulé, dans l’ouest du Groenland, jeudi. L’appareil a dû atterrir d’urgence à l’aéroport d’Iqaluit, au Nunavut. (Photo fournie par Frank Reardon)
Un avion commercial en direction du Groenland a dû être dérouté vers Iqaluit, au Nunavut, où il s’est posé jeudi en avant-midi.

L’avion commercial, qui appartient au transporteur américain Air Transport International, n’a pas été en mesure d’atterrir à Thulé, dans l’ouest du Groenland, a indiqué par communiqué le premier ministre du Nunavut, Joe Savikataaq.

« Il n’est pas parvenu à atterrir en raison de la météo, puis un problème mécanique est survenu peu de temps après », raconte le maire d’Iqaluit, Kenny Bell.

« Au début, j’avais peur que ce soit un vol transportant des passagers. »Kenny Bell, maire d'Iqaluit

L’avion transportait des denrées alimentaires. Il avait quitté, tôt dans la matinée, l’aéroport international Thurgood Marshall, de Baltimore-Washington, aux États-Unis, et a dû rebrousser chemin après plusieurs heures de vol, selon le site spécialisé Flight Radar 24.

« La décision de dérouter un vol est à la discrétion des membres de l’équipage, précise un porte-parole de Transports Canada », Alexandre Desjardins, dans un échange de courriels.

« Comme les pilotes avaient atteint leur temps de vol maximum, ils devaient se poser ici au moins 10 heures, affirme le maire d’Iqaluit, mais le moment exact de leur départ est encore incertain. »

L’avion commercial devait acheminer des denrées alimentaires à Thulé, au Groenland. (Photo fournie par Frank Reardon)

À la mi-journée, le premier ministre Joe Savikataaq a assuré qu’il n’y aurait aucune interaction entre les membres d’équipage et le public. Le médecin hygiéniste en chef du territoire, Michael Patterson, a par ailleurs été immédiatement informé de la situation.

Les cinq membres d’équipage ont été transportés dans un hôtel d’Iqaluit, vêtus de combinaisons de protection, selon les autorités.

« Ils ont été accueillis par des [agents] de l’Agence des services frontaliers du Canada (AFSC) à leur arrivée et ils ont reçu la directive de rester en isolement à leur hôtel jusqu’à leur départ », précise Kenny Bell.

Mesures de précaution

« Toutes les personnes qui arrivent au Canada par voie aérienne, terrestre ou ferroviaire sont questionnées sur la raison de leur voyage et sur leur état de santé », a dit l’une des porte-parole de l’Agence des services frontaliers du Canada, Rebecca Purdy, dans un échange de courriels.

« Non seulement les agents de l’ASFC interrogent les voyageurs sur leur état de santé, mais ils sont aussi formés pour détecter les signes visibles de maladie et orienteront tout voyageur qu’ils soupçonnent d’être malade, quelle que soit la manière dont le voyageur a répondu à la question de dépistage », a-t-elle poursuivi.

Le Nunavut est encore aujourd’hui épargné par la COVID-19, mais le gouvernement territorial tente par tous les moyens de retarder l’apparition de premiers cas.

Mercredi, pour faire suite à la directive fédérale du port du masque en avion, le premier ministre Joe Savikataaq a annoncé qu’il avait fait appel à des couturières du territoire pour la fabrication de 5000 masques non médicaux en tissu. Ces masques doivent notamment être envoyés aux transporteurs aériens du territoire.

Matisse Harvey, Radio-Canada

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