Des enseignantes du Yukon créent un site pour aider leurs élèves confinés, dans le nord-ouest canadien
« Quand on a commencé à travailler sur Internet, ma charge de travail était plus grande qu’habituellement, on tourne beaucoup de vidéos que l’on met ensuite en ligne pour les élèves », note Jessica Périgny Comtois, enseignante à l’école Émilie-Tremblay, à Whitehorse. Cette enseignante au Yukon a créé, avec une de ses collègues, un site internet pour proposer des cours et des activités à ses élèves.
À la fin de la semaine de relâche, Jessica Périgny Comtois et sa collègue Marie Bélanger ont réalisé que les cours ne reprendraient pas. Elles ont alors trouvé une idée originale pour garder le lien avec leurs élèves. « On a bâti un site internet sur lequel les élèves ont accès tous les jours à une heure de travail préparé pour eux », annonce Jessica Périgny Comtois.
Cette enseignante en 4e et 5e année a été épaulée par la Commission scolaire francophone du Yukon et la direction de son école. « On a eu une grande liberté », dit-elle, « tout le travail est optionnel, car toutes les familles n’ont pas la même réalité ». On a une très bonne réponse des élèves, ajoute-t-elle.
« Ils apprécient qu’on essaye de rendre ça très amusant. […] On a intégré des capsules d’art plastique, de sport, […] on crée des énigmes chaque semaine dans lesquelles on met une touche d’humour. Ce n’est pas simplement du travail », détaille Jessica Périgny Comtois. Le site contient également des photos des élèves pendant leurs activités, pour maintenir une ambiance de communauté au sein de la classe.
Même si Jessica Périgny Comtois a trouvé un excellent moyen de garder le contact avec ses élèves, la distanciation physique lui pèse. « J’ai fait mon deuil, mais les premières semaines, j’ai trouvé ça très difficile. […] Mes élèves me manquent », confie-t-elle. Pour se changer les idées, l’enseignante a développé ses propres activités : « j’ai du faire de la méditation, du sport, et je cuisine beaucoup, j’essaye de me concentrer sur la chance que j’ai d’être ici », conclut-elle.