Un rare porc-épic de couleur crème aperçu dans le nord-ouest canadien

Un porc-épic de couleur crème se balade au Yukon, près de Morley Lake, non loin de la frontière avec la Colombie-Britannique. (Holly Palmer)
Un couple voyageant sur l’autoroute de l’Alaska à la hauteur de Morley River au Yukon a vu l’animal qui pourrait être un porc-épic albinos, selon une biologiste de l’Université de Saskatchewan.

Holly Palmer, son conjoint et leur chien rentraient chez eux, à Watson Lake, quand un drôle de caillou s’est mis à bouger sur le bord de la route. Après s’être arrêtée non loin de Morley River, juste avant le croisement du pont, la femme s’est mise à filmer. Le caillou, en fait un porc-épic, s’est alors dirigé vers la forêt.

Selon Mme Palmer, qui a vu de nombreux porcs-épics cette saison, tous bruns ou noirs, il s’agissait cette fois d’un porc-épic de couleur crème : « Quelles étaient les chances d’en voir un? Je n’avais jamais entendu parler de porc-épic albinos avant cela. »

Elle a également remarqué que l’animal n’avait pas les yeux rouges, comme elle s’y attendait d’une espèce albinos. Une caractéristique que la biologiste Tracy Merchant, de l’Université de Saskatchewan, explique par le niveau de gradation de l’albinisme.

La professeur affirme que, dans le cas où l’albinisme est avec un manque total de pigment, l’animal est blanc avec des yeux rouges ou roses. En revanche, si certains pigments sont encore présents, l’animal peut avoir des yeux foncés.

Cette seconde forme d’albinisme pourrait expliquer pourquoi le porc-épic vu par le couple de Yukonnais n’est pas blanc comme neige, mais plutôt de couleur crème, avec des yeux foncés.

Une autre forme de dépigmentation, appelée leucisme, pourrait également expliquer la couleur de l’animal. Elle se caractérise par des taches blanches puisque les cellules censées produire la mélanine ne sont pas présentes dans l’organisme.

Pour Tracy Merchant, le porc-épic observé est albinos et non leucistique. « Mais je ne pourrai pas parier ma maison là-dessus », avance-t-elle. Sans faire passer un test ADN au rongeur et donc de l’avoir entre les mains, elle estime impossible de confirmer son hypothèse. Mais elle rappelle qu’il est important de ne pas importuner l’animal.

Alors que sa couleur claire pourrait faire de ce porc-épic une cible de choix pour les prédateurs, la biologiste saskatchewanaise pense qu’il pourrait tout de même avoir une bonne vie. « Il va faire sa vie, grignoter les arbres, mâcher des écorces et il pourra se cacher au besoin », estime-t-elle. Sans compter qu’il possède toujours sa défense principale: ses piquants.

Holly Palmer et son conjoint sont quant à eux ravis d’avoir fait cette rencontre. « Ça a vraiment été un moment spécial pour nous, de voir quelque chose d’aussi rare », rapporte Mme Palmer.

Avec les informations de Jane Sponagle

Radio-Canada

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