Le premier ministre du Nunavut explique pourquoi il a eu le droit de s’isoler chez lui
Le premier ministre du Nunavut, Joe Savikataaq, a dû défendre l’exemption qu’il a reçue pour pouvoir s’isoler dans son propre chalet au Nunavut, en s’y rendant avec son avion privé, plutôt que dans un centre d’isolement à l’extérieur du territoire.
En conférence de presse, lundi, les autorités nunavoises ont assuré qu’il ne s’agissait pas d’un traitement de faveur, mais bien d’une exemption réservée à des cas spécifiques comme le sien.
Au lieu de s’isoler dans le centre d’isolement de Winnipeg en juillet, le premier ministre a reçu l’autorisation de quitter la capitale manitobaine avec son propre avion pour se rendre directement dans son chalet, à une centaine de kilomètres d’Arviat, pour s’y isoler.
Selon lui, ce plan approuvé par le Bureau du médecin hygiéniste en chef du Nunavut a permis de libérer une place au centre d’isolement de Winnipeg déjà rempli au maximum, tout en faisant économiser des fonds publics.
Une exemption spéciale?
La nouvelle de cette exemption en a surpris plus d’un cette fin de semaine au Nunavut.
Au cours des derniers mois, les autorités sanitaires ont dit au moins une fois que la quarantaine dans un lieu isolé du territoire serait trop risquée parce que les gens seraient trop loin pour recevoir des soins de santé s’ils avaient des symptômes.
La députée de Rankin Inlet North-Chesterfield Inlet, Cathy Towtongie, a demandé publiquement pourquoi le premier ministre ne respectait pas ses propres ordres sanitaires et si d’autres personnes avaient eu accès à ce genre d’exemption.
En conférence de presse, lundi, le médecin hygiéniste en chef, Michael Patterson, a assuré que le premier ministre a eu droit à la même exemption que d’autres pilotes d’avion privé.
Selon le Dr Patterson, un peu plus d’une vingtaine de personnes ont eu droit à des exemptions pour s’isoler à domicile.
Il explique que ces exemptions sont évaluées au cas par cas par son équipe et qu’elles peuvent êtres données pour des cas exceptionnels en raison d’une maladie dans la famille ou lorsqu’il serait plus risqué qu’une personne aille dans un centre d’isolement plutôt que de rentrer chez elle.
Avec des informations de Nick Murray