Les Ténois consultés sur les priorités budgétaires
Le ministère des Finances des Territoires du Nord-Ouest lance une série de consultations publiques afin de sonder la population sur ce qui devrait, selon elle, former la base des priorités budgétaires.
Des séances de discussions virtuelles avec la ministre des Finances, Caroline Wawzonek, ont lieu du 23 au 30 juillet. D’autres consultations avec des acteurs économiques seront aussi organisées.
Selon la ministre, c’est une façon pour les résidents d’en apprendre davantage sur le processus budgétaire territorial, mais aussi sur les options qui s’offrent au gouvernement dans la situation économique actuelle.
Des options limitées
Même avant la pandémie, plusieurs prévisions ont laissé entrevoir un avenir économique précaire au territoire avec peu d’occasions de croissance.
Le budget territorial de 2020 prévoyait en février un excédent budgétaire de 203 millions de dollars. Avec les coûts engendrés par la pandémie, la ministre a dû revoir cette prévision à la baisse. Il s’établit maintenant à 121 millions de dollars.
L’excédent prévu pour l’année prochaine a aussi été revu à la baisse et passe de 147 millions de dollars à 99 millions.
« En autres mots, nous n’avons pas assez d’argent pour l’investir dans [certains projets d’infrastructures] pour répondre aux besoins définis dans notre plan d’investissement sur 20 ans », résume Caroline Wawzonek.
Selon la ministre, cela veut dire que son gouvernement devra trouver une façon de faire croître ses excédents au cours des prochaines années s’il veut pouvoir maintenir son plan d’investissement.
Caroline Wawzonek explique que trois options principales, mais limitées, s’offrent au gouvernement au cours des prochaines années : emprunter davantage, réduire les dépenses ou taxer plus.
Selon elle, emprunter plus que ne le fait le gouvernement présentement n’est pas l’option la plus viable financièrement, même avec l’augmentation de la limite d’emprunt des trois territoires annoncée par Ottawa en juin.
Taxer davantage aurait aussi un impact limité, puisque l’argent du budget provient à environ 80 % des transferts d’Ottawa.
Pas de plan
À titre d’exemple, la ministre explique dans sa présentation qu’une nouvelle taxe de vente harmonisée de 2 % viendrait augmenter de 20 millions de dollars les revenus territoriaux annuels.
Le problème, c’est qu’une telle taxe viendrait aussi augmenter les prix et le coût de la vie, déjà élevés au territoire.
Les options du gouvernement territorial sont limitées, ce qui rend l’importance d’une consultation publique comme celle-ci encore plus grande, croit la ministre.
Un rapport résumant ce qui a été entendu au cours des sessions de dialogue sera publié avant la fin de l’été.