Les T.N.-O. ne veulent pas imposer le démantèlement d’un camp de sans-abri

Des tentes et un divan dans un stationnement, le 6 septembre 2024, à Yellowknife.
Des tentes sur le stationnement de la 51e Rue, à Yellowknife, le 6 septembre. (Photo d’archives/Radio-Canada/Julie Plourde)

Le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest espère résoudre de façon pacifique le problème du campement de personnes sans-abri à Yellowknife, l’espace devant être libéré lundi pour faire place à des travaux de construction.

Le gouvernement territorial avait demandé le démantèlement du camp au plus tard le 10 septembre. Quelques personnes ont obtempéré et quitté les lieux, mais, samedi, une dizaine de tentes étaient toujours installées dans le stationnement adjacent à un immeuble qui doit être reconverti en logements sociaux.

Le stationnement sera utilisé par les entrepreneurs pour leurs véhicules et pour entreposer l’équipement de construction, a indiqué la porte-parole du ministère de l’Exécutif et des Affaires autochtones, Adetoyeke Adedipe.

Elle a ajouté que, si les occupants ne quittent pas le campement « immédiatement », le projet de construction pourrait être reporté.

Enseigne sur laquelle est écrit, en anglais, Housing is a human right. We are 100% human, le 6 septembre 2024, à Yellowknife.
Les occupants du campement demandent à avoir accès à des logements abordables, alors que Yellowknife connaît une crise du logement. (Photo d’archives/Radio-Canada/Julie Plourde)

Le gouvernement territorial ne cherche toutefois pas, pour le moment, à imposer l’expulsion des derniers occupants.

Le [gouvernement des T.N.-O.] analyse ses options par rapport aux personnes qui ont choisi de rester sur les lieux après la date limite. Le gouvernement préférerait trouver une solution positive au lieu d’envisager d’autres avenues, comme une éviction forcée, a dit Adetoyeke Adedipe.

Des employés d’organismes de la région et du gouvernement territorial se sont rendus au campement tous les jours, a-t-elle ajouté pour encourager les occupants à trouver un autre endroit où se loger. Ces visites vont se poursuivre, et les fonctionnaires vont continuer à recommander des solutions de rechange à ces derniers.

Adetoyeke Adedipe a répété que le ministère de l’Exécutif et des Affaires autochtones était convaincu qu’il existait d’autres options de logement pour tous les occupants du campement, dans des refuges ou auprès de membres de leur famille.

Pas assez de places pour l’hiver

Des occupants du campement, Karl Gardlund et sa conjointe, disent pourtant ne pas avoir d’endroit où aller. Ils se sont retrouvés sans abri après avoir été évincés de leur logement, il y a environ deux mois.

Je n’ai pas vraiment d’autre endroit où aller à part ici, j’imagine. C’est notre chez-nous […], ces gens sont ma famille, mes amis, dit Karl Gardlund.

Ne m’obligez pas à partir. Je ne sais pas […], je monterai une tente ailleurs, je suppose. L’hiver arrive, je vais être dans une tente. C’est ridicule.

Le sous-ministre de l’Exécutif et des Affaires autochtones, John MacDonald, a révélé que de 30 à 60 personnes dorment dans des abris de fortune à Yellowknife. Le refuge pour hommes de l’Armée du Salut a été rempli au maximum presque tout l’été et ne peut pas accueillir d’autres personnes.

Selon Adetoyeke Adedipe, il y a de l’espace dans les refuges en ce moment, mais probablement pas assez pour recevoir tout le monde lorsque l’hiver s’installera.

Un véhicule est stationné devant le bâtiment de l'Armée du Salut à Yellowknife.
Le bâtiment de l’Armée du Salut à Yellowknife. (Kory Siegers/CBC)

« Le gouvernement est en processus de planification en prenant en considération les besoins de toute la population itinérante de Yellowknife », a-t-elle dit.

Nous publierons plus d’information sur nos projets pour l’hiver en temps voulu.

Avec les informations de Sarah Krymalowski

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