Le gouvernement canadien soutient les Inuit dans la protection d’un archipel de la baie d’Hudson

Arqvilliit, également appelé les îles Ottawa, est un archipel composé de 24 îles qui s’étend sur 24 000 hectares dans le nord-est de la baie d’Hudson. (Yvan Pouliot)
Le gouvernement libéral a annoncé jeudi qu’il investissait 1,43 million de dollars pour la création d’une aire protégée et de conservation autochtone à Arqvilliit, un archipel composé de 24 îles dans la baie d’Hudson.

Arqvilliit, également appelé les îles Ottawa, s’étend sur 24 000 hectares dans le nord-est de Tasiujarruaq ilua, dans le territoire du Nunavut. 

Cet investissement est réalisé en partenariat avec la collectivité d’Inukjuak et les populations autochtones vivant dans la région.

« Ce projet garantit que ces habitats seront préservés pour les générations à venir et que le savoir traditionnel et les moyens de subsistance des Inuit seront perpétués. »Yvonne Jones, députée de la circonscription du Labrador

Cet archipel est particulièrement important pour les Inuit du Nunavik, la région arctique du nord du Québec. Ils accordent une grande attention aux ours blancs, une espèce qui possède une valeur culturelle majeure.

Bien que située dans le territoire arctique du Nunavut, la zone de conservation d’Arqvilliit fait partie de la région marine du Nunavik dans la partie nord-est de la baie d’Hudson. (Gouvernement du Canada)

Océans Nord, une organisation caritative travaillant avec les communautés autochtones de l’Arctique et de l’Atlantique, a « applaudi cet effort mené par les Autochtones », selon un article publié sur leur site.

« « Ce projet de conservation garantira la protection des écosystèmes et de la biodiversité dans cette région, ainsi que la protection de l’habitat des ours polaires. »Océans Nord, organisme

L’organisation fait partie du projet de conservation d’Arqvilliit.

En protégeant ces îles, le Canada espère préserver l’habitant de ces géants des neiges mis en péril par le réchauffement climatique et les activités humaines.

Ce projet devrait aussi permettre de protéger d’autres espèces animales telles que le bécasseau maubèche de la sous-espèce rufa, le morse de l’Atlantique, l’arlequin plongeur et l’eider à duvet.

« Protéger l’habitat de l’ours blanc, c’est protéger les ours blancs à jamais », a dit par voie de communiqué Shaomik Inukpuk, directeur des services municipaux du village nordique d’Inukjuak. « Au cours de ma vie, j’ai constaté les incidences des activités humaines sur certaines espèces et les effets en cascade qui en découlent dans tout l’écosystème. »

« Arqvilliit est un habitat d’une importance capitale pour les ours blancs et toutes les espèces qui y vivent. La protection de ce lieu unique garantira une population d’ours blancs en bonne santé et un écosystème florissant pour tous les organismes qui l’habitent. »Shaomik Inukpuk, directeur des services municipaux d’Inukjuak

Ottawa espère également créer des emplois locaux et développer la région avec cet investissement. Au Canada, les aires protégées et de conservation autochtone sont gérées par les Autochtones dont les terres traditionnelles se trouvent sur ces zones. Dans le cas d’Arqvilliit, les Inuit du Nunavik joueront le rôle de superviseurs et de gardiens.

Cette démarche du gouvernement fédéral s’inscrit dans sa politique de réconciliation avec les peuples autochtones ainsi que de protection de l’environnement.

Le Canada s’est engagé à préserver 25 % des terres et des eaux intérieures et 25 % des océans d’ici 2025 et 30 % en 2030. Il envisage également de créer jusqu’à 27 aires protégées et de conservation autochtone au pays.

Avec les informations de Océans Nord

Mathiew Leiser, Regard sur l'Arctique

Né dans le sud de la France d'une mère anglaise et d'un père français, Mathiew Leiser a parcouru le monde dès son plus jeune âge. Après des études de journalisme international à Londres, il a rapidement acquis différentes compétences journalistiques en travaillant comme journaliste indépendant dans divers médias. De la BBC à l'Agence France Presse en passant par l'agence d'UGC Newsflare, Mathiew a acquis de l'expérience dans différents domaines du journalisme. En 2019, il décide de s'installer à Montréal pour affronter les hivers rigoureux et profiter des beaux étés mais surtout développer son journalisme. Il a rapidement intégré Radio Canada International où il s'efforce de donner le meilleur de lui-même au sein des différentes équipes.

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