Les autorités canadiennes assurent que la lutte contre le crime organisé au Yukon fait des progrès
La Gendarmerie royale du Canada (GRC) au Yukon a annoncé jeudi avoir réussi à affaiblir « sérieusement » un réseau de trafic de drogue qu’elle croit relié au crime organisé en Colombie-Britannique.
L’Opération Muskrat, qui a débuté en 2017, a réuni les efforts de nombreuses équipes de la GRC, comme celle de la réduction du crime ou des crimes fédéraux, les détachements de la Colombie-Britannique ainsi que l’Agence du revenu du Canada.
« C’est une opération de grande envergure pour la GRC au Yukon », explique en entrevue le surintendant des opérations criminelles, Chan Daktari Dara.
Arrestations et saisies multiples
Les trois ans d’enquête se sont conclus le 4 novembre dernier par de multiples perquisitions dans des résidences et des commerces de Whitehorse.
Cinq personnes soupçonnées d’être à la tête d’un réseau criminel ont été arrêtées, mais la GRC s’attend à procéder à d’autres arrestations.
Des drogues ont également été saisies, ainsi que des armes à feu, des biens volés et 450 000 $ en argent comptant.
Selon le surintendant des opérations criminelles, l’impact va bien au-delà du trafic de drogues.
« Les crimes graves perpétrés avaient un impact négatif non seulement sur la population vulnérable du Yukon, mais aussi sur l’économie locale [avec des activités] de blanchiment d’argent. »
Le crime organisé encore bien vivant
La lutte contre le crime organisé est une priorité de la GRC du Yukon par le biais du Conseil des services policiers du Yukon, qui établit avec le gouvernement territorial les directives entourant le travail du détachement au territoire.
Le surintendant affirme que, bien que l’Opération Muskrat ait frappé durement un réseau, d’autres organisations criminelles, particulièrement en Colombie-Britannique, mais également en Alberta ou en Ontario, ont les yeux sur le marché yukonnais.
« On essaie de rester à l’avance de tout ça ou au moins rester informés de tout ça et de faire notre part pour essayer de les arrêter en faisant des enquêtes contre leurs groupes avec l’équipe de réduction du crime », conclut le surintendant.