Les inondations et les évacuations se poursuivent dans le Grand Nord canadien

Le lieu qui a accueilli le pape Jean-Paul II en 1987 à Fort Simpson était déjà complètement inondé samedi alors que le niveau de l’eau du fleuve Mackenzie continuait de monter. (Jonathan Antoine)
La débâcle annuelle des cours d’eau et les risques d’inondations dans le sud des Territoires du Nord-Ouest tiennent les autorités en alerte lundi. Des ordres d’évacuation ont été lancés dans les collectivités de Fort Simpson, de Jean Marie River et de Hay River au cours des derniers jours.

Selon le maire du village de Fort Simpson, Sean Whelly, environ 700 personnes ont été déplacées au cours de la fin de semaine.

Certains résidents sont allés chez des amis et de la famille ailleurs au territoire. D’autres ont été évacués à Fort Smith, ont établi un campement ou se sont installés ailleurs dans les environs de la communauté.

Fort Simpson, Jean Marie River et Hay River sont les communautés menacées par les embâcles printaniers du fleuve Mackenzie. (Radio-Canada)

Vers midi, lundi, le niveau du fleuve Mackenzie avait atteint 15,90 m, soit près de 1 m de plus que le seuil de 15 m utilisé pour déclencher l’ordre d’évacuation.

« Certains endroits ont été gravement endommagés », dit Sean Whelly. « Dans les zones les plus basses, certaines maisons sont entourées d’eau ou ont de 2 à 3 pieds d’eau en haut de leurs murs. »

Fort Simpson se situe au confluent de la rivière Liard et du fleuve Mackenzie. Pour l’instant, il n’y a que la glace de la rivière Liard qui a rompu.

Les rues de Fort Simpson étaient inondées le samedi 8 mai, une journée avant que l’ordre d’évacuation soit décrété. (Val Nahanni)

Selon le maire, les yeux de la communauté sont désormais rivés sur la glace du Mackenzie.

« Nous pouvons espérer que [la glace] du fleuve Mackenzie ne [cédera] pas tout de suite. Parce que si c’est le cas, nous aurons certainement beaucoup plus de problèmes. »Sean Whelly, maire de Fort Simpson

Le chef du service de pompiers volontaires et d’ambulance de Fort Simpson, Roger Pilling, a dit, lundi matin, qu’il s’inquiétait pour l’approvisionnement en eau du village.

Selon lui, sans électricité, la station de pompage locale ne fonctionne pas, et les routes inondées empêchent les camions-citernes de se rendre sur place.

Hay River

La reprise du mouvement des glaces sur la rivière Hay, lundi matin, oblige les résidents de Hay River à rester sur le qui-vive alors que l’ordre d’évacuation pour le secteur de Vale Island reste en place.

Dimanche, les autorités avaient annoncé que la brisure des embâcles sur la rivière pourrait mener à des inondations dans le secteur de Vale Island. Elle pourrait même s’étendre jusqu’au centre-ville.

Les équipes de gestion des urgences à Hay River demandent aux résidents d’être sur le qui-vive alors que les eaux continuent de monter. (Loren McGinnis/CBC/Radio-Canada)

Les résidents de Vale Island, soit environ 400 des 3800 habitants de Hay River, ont dû quitter leurs habitations vendredi en raison des risques d’inondation.

Les évacués doivent s’enregistrer auprès des autorités, en personne au centre communautaire de Hay River, ou en composant le 1 833 699-0188.

Jean Marie River

La localité de Jean Marie River, en amont de Fort Simpson, est également touchée de plein fouet par la crue des eaux du fleuve Mackenzie.

Les quelque 75 habitants ont dû quitter le village au cours de la fin de semaine pour se loger, dans la plupart des cas, dans des chalets ou des campements ailleurs sur le territoire.

« Je ne sais pas ce qu’on pourra faire ici. […] Essayer de prévenir au mieux, essayer d’être le plus fort possible. Mais d’en arriver à ce point de rupture dans la vie, je pense que ça me brise aussi. »Stanley Sanguez, chef du conseil de la Première Nation Jean Marie River

Le chef de la Première Nation Jean Marie River, Stanley Sanguez, a expliqué que les édifices de l’école et du conseil de bande sont touchés.

La situation, a-t-il expliqué, est préoccupante et déconcertante pour ses membres. « Tout le monde aimerait pouvoir tout laisser derrière. Les maisons sont déplacées et on sent l’odeur de diesel partout. »

Radio-Canada

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