Dans le Grand Nord canadien, un bar offre une bière à ceux qui se font vacciner contre la COVID-19
Devant l’augmentation lente du taux de vaccination contre la COVID-19 au Yukon, un bar de Whitehorse tente d’inciter la population à se faire vacciner en offrant une petite récompense houblonnée.
« Il y a beaucoup de discussions en ligne à propos du fait que la population plus jeune tend à hésiter à se faire vacciner parce qu’elle n’y voit pas beaucoup d’avantages », explique Eric Miller, le copropriétaire de la brasserie Polarity Brewing, à Whitehorse.
L’entreprise offre donc une bière pression à toute personne qui se fait vacciner et qui vient prendre un repas, le lendemain, avec sa carte de vaccination.
C’est en suivant les données de vaccination du territoire que les frères et partenaires d’affaires Eric et Kai Miller ont eu l’idée de lancer cette promotion.
« Les exhortations de la santé publique, les réprimandes et la pression des pairs atteignent leurs limites », explique Kai Miller. « On s’est dit que d’offrir un peu plus de carottes et un peu moins de bâtons pourrait donner un nouveau souffle aux statistiques. »
Une initiative parmi d’autres
Le concept a déjà été essayé ailleurs afin d’attirer ceux qui sont moins à risque d’attraper la COVID-19 ou moins enclins à se faire vacciner.
Aux États-Unis, des vaccins ont été assortis de bière, de cannabis, de beignes ou de rabais sur de la marchandise. Au Québec, certains employeurs ont offert des incitatifs en argent à leurs employés pour les encourager à se faire vacciner.
À Whitehorse, la promotion de la brasserie Polarity n’a pas attiré de foule à son premier jour, mais elle a fait des vagues sur les réseaux sociaux.
« On parle de bière et de vaccin, c’est certain que ça ne plaira pas à tout le monde, mais on n’a pas l’intention d’arrêter », soutient Kai Miller.
Le chemin vers l’immunité collective
Lundi dernier, 72 % des Yukonnais admissibles avaient reçu au moins une dose de vaccin et 63 % avaient déjà reçu la seconde dose.
Des données publiées par les autorités territoriales plus tôt cette année indiquent que 75 % des adultes admissibles doivent avoir reçu leurs deux doses pour qu’une forme d’immunité collective soit considérée comme atteinte.
Le médecin hygiéniste en chef du territoire, le Dr Brendan Hanley, mise toutefois sur la prudence, soulignant que « l’immunité collective ne sera pas atteinte par un chiffre ».
« Pour l’instant, plus les gens se font vacciner, mieux c’est. »
Avec des informations de George Maratos