L’Université du Yukon se dote d’un nouvel Institut sur le pergélisol

Le nouveau financement pour la création d’un Institut sur le pergélisol à l’Université du Yukon permettra notamment de mieux étudier les glissements de terrain dus à sa fonte anormale. (Photo : Université du Yukon)

À la suite d’un don de 400 000 $, l’Université du Yukon compte se doter d’un Institut sur le pergélisol et les scientifiques auront désormais accès à une unité mobile qui facilitera leurs recherches dans des lieux reculés.

Même si les scientifiques étudient le pergélisol depuis des années, le nouvel institut sera le premier du genre dans le nord du Canada, selon Fabrice Calmels, détenteur de la chaire de recherche sur le pergélisol et la géoscience à l’Université du Yukon.

Fabrice Calmels pense que ce financement, offert par l’entreprise financière BMO, intervient alors que lui et son équipe ont su montrer leur expertise. Nous avons fait beaucoup de projets avec les Premières Nations, avec les personnes chargées des infrastructures, explique-t-il. Nous avons beaucoup cartographié le pergélisol dans les communautés, et nous travaillons aussi beaucoup le long des routes du Yukon.

Les 400 000 $ serviront à financer une unité mobile de recherche, ce qui, affirme Fabrice Calmels, rendra les choses bien plus faciles pour les scientifiques. Elle utilisera des camions avec une partie logement, un laboratoire et un espace pour le matériel.

Cette image aérienne montre un site où le dégel du pergélisol a provoqué un glissement de terrain dans le fleuve Yukon près de Whitehorse. Le glissement de terrain s’est produit à moins de 55 mètres de la route de l’Alaska, visible au bas de l’image. (Photo : Université du Yukon)

Nous réalisons de nombreuses recherches sur place et parfois dans des endroits très reculés, ce qui peut être difficile, ajoute M. Calmels.

Cette nouvelle unité mobile arrive à point nommé puisque les chercheurs de l’Institut sur le pergélisol font face à une saison estivale chargée.

Ils travailleront en collaboration avec le gouvernement des Gwitchin Vuntut et avec la Première Nation Champagne-Aishihik pour comprendre en quoi le dégel du pergélisol touche les terres traditionnelles de leur communauté.

Les chercheurs se rendront aussi le long de la route Dempster et de la route de l’Alaska pour étudier les glissements de terrain qui se produisent dans certaines zones. Ils veulent développer des systèmes d’alarme pour prévenir les usagers en cas de danger.

Les employés de l’institut doivent également se rendre près de Whitehorse, dans la vallée Ibex, où s’est produit un important glissement de terrain en raison de la fonte du pergélisol. Celui-ci se trouve à une cinquantaine de mètres de la route de l’Alaska.

Avec des informations de Chris Windeyer et Elyn Jones

Radio-Canada

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