Le Groenland interdit l’exploration pétrolière

Le gouvernement du Groenland met un terme à tout type d’exploration pétrolière le long de ses côtes. (Ashley Cooper/Getty Images)

Le gouvernement du Groenland suspend toute activité d’exploration pétrolière le long de ses côtes pour des raisons environnementales.

Le gouvernement de ce pays constitutif du Royaume du Danemark dont le territoire constitue la plus grande île du monde, en excluant les masses continentales comme l’Arctique et l’Australie, affirme que sa décision est « naturelle », car il prend la crise climatique au sérieux.

Le réchauffement climatique et la fonte des glaces pourraient pourtant mettre à découvert de potentielles ressources pétrolières ou minérales qui, si elles sont récupérées, pourraient changer l’avenir du territoire semi-autonome de 57 000 habitants.

Si, pour le moment, personne n’a trouvé de pétrole au Groenland, les possibles réserves nourrissaient le rêve d’indépendance de l’île à l’égard du Danemark. L’or noir aurait en effet pu servir à supprimer la subvention que le territoire reçoit chaque année du pays européen, soit environ 680 millions de dollars canadiens.

Le gouvernement groenlandais a décidé de procéder autrement. « Le futur ce n’est pas le pétrole, le futur ce sont les énergies renouvelables. Et, dans cette optique-là, nous avons bien plus à gagner », peut-on lire dans un communiqué. Le gouvernement ajoute qu’il veut prendre ses responsabilités dans le combat contre la crise climatique.

Selon l’Institut d’études géologiques des États-Unis, l’équivalent de 17,5 milliards de barils de pétrole et 148 trillions de pieds cubes de gaz naturel pourraient se cacher au large du Groenland, bien que l’éloignement de l’île et les conditions météorologiques difficiles aient limité l’exploration.

La décision a été prise le 24 juin dernier, mais n’a été rendue publique que jeudi.

Depuis qu’il a pris le pouvoir, le gouvernement du Groenland du parti Inuit Ataqatigiit a immédiatement commencé à respecter ses promesses de campagne et mis fin aux plans de mine d’uranium dans le sud de l’île.

Le territoire possède encore quatre permis actifs d’exploration d’hydrocarbures, qu’il est tenu de maintenir aussi longtemps que les titulaires de ces permis mènent des activités d’exploration. Ils sont détenus par deux petites entreprises.

La décision du gouvernement groenlandais a été saluée par le groupe environnemental Greenpeace qui l’a qualifiée de « fantastique ».

« De ce que je comprends, les permis encore actifs possèdent un potentiel très limité », ajoute Mads Flarup Christensen, le secrétaire général pour la zone nord de Greenpeace.

Le Danemark prend les décisions de politique étrangère, de défense et de sécurité du Groenland et le soutient avec une subvention annuelle qui compte pour les deux tiers de son budget.

Avec les informations d’Associated Press

Radio-Canada

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