La suie libérée des feux de forêt pourrait contribuer à la fonte des glaces en Arctique, selon une étude

Le plateau de glace Milne, sur la côte nord de l’île d’Ellesmere, au Nunavut, s’est disloqué à l’été 2020. Sur ce cliché, il est encore intact. (Jérémie Bonneau/Wirl/Carleton University)
Une récente étude indique que les incendies de forêt pourraient contribuer à la hausse des températures dans l’Arctique qui se réchauffe déjà trois fois plus vite que le reste de la planète.

Une équipe de scientifiques a découvert que les particules de suie (ou carbone noir) qui se libèrent des grands incendies de forêt seraient capables de parcourir de longue distance dans l’atmosphère. En atteignant l’Arctique, il contribuerait à la fonte des glaces.

L’étude publiée dans la revue Atmospheric Chemistry and Physics a également noté que les feux de forêt émettraient trois fois plus de carbone noir dans l’atmosphère arctique que l’indiquent déjà les modèles climatiques. Les scientifiques tentent de comprendre comment leurs émissions pourraient modifier la vitesse à laquelle les températures augmentent.

Selon les dernières prévisions, l’Arctique devrait être dépourvu de glace en été d’ici le milieu du siècle. Des incendies comme ceux en Sibérie ou en Amérique du Nord produisent des quantités phénoménales de carbone noir. Leur déplacement en Arctique pourrait favoriser le réchauffement de la planète.

À ce titre, un chercheur du British Antarctic Survey a révélé à la publication Insider que l’Arctique est très « influencé par la proximité » de ces sources d’émission, alors que l’Antarctique est beaucoup plus éloigné.

Les feux de forêt ne cessent de prendre de l’ampleur dans l’ouest de l’Amérique du Nord. (Oregon State Fire Marshal/Reuters)

À leur tour, la hausse des températures alimente les feux de forêt, indiquent les experts. D’après Niklas Hagelberg, spécialiste dans le domaine des changements climatiques du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), un réchauffement rapide de la planète entraînera probablement d’autres incendies records.

« Nous observons des sécheresses prolongées, a-t-il déclaré. Le paysage est tellement sec après plusieurs années de changements progressifs que la fréquence et l’intensité des incendies ont soudainement augmenté. »

Des propos confirmés par un rapport (en anglais) de l’Université de Californie à Berkley qui a révélé que la saison des incendies dans l’ouest des États-Unis est maintenant plus longue de 75 jours que dans les années 1970.

Ismaël Houdassine, Regard sur l'Arctique

Ismaël Houdassine est diplômé en journalisme de l’Université de Montréal. Il commence sa carrière comme reporter et journaliste culturel. Avant de rejoindre l’équipe de Radio-Canada, il a collaboré durant plusieurs années pour plusieurs médias, notamment l’Agence QMI et Le HuffPost.

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