Des forêts incendiées ont du mal à se régénérer dans l’Ouest canadien
Une étude de l’Université du Colorado démontre que les forêts carbonisées du nord-ouest du Pacifique et des Rocheuses ont de la difficulté à se remettre des feux.
L’étude suggère que les températures élevées constituent une limite à la régénérescence des arbres brûlés.
Selon la professeure adjointe en foresterie de l’Université du Colorado Camille Stevens-Rumann, la régénération naturelle des arbres en basse altitude qui ont brûlé entre 2000 et 2015 s’avère plus difficile dans certaines forêts comparativement aux lieux touchés entre 1985 et 1999.
La professeure, qui a étudié les forêts ravagées par les flammes notamment près de la frontière avec la Colombie-Britannique, attribue ces difficultés de renouvellement à l’augmentation des températures.
« C’est assez choquant de voir que nos forêts ressentent déjà ces effets », dit-elle
Mme Stevens-Rumann observe notamment que certaines espèces comme les pins jaunes ont plus de difficulté à pousser en raison des conditions météorologiques plus sèches.
Des confrères de Mme Stevens-Rumann ont aussi observé que les nouvelles pousses de sapins Douglas et de pins ponderosas dans des forêts déjà incendiées ne pouvaient croître comme elles le devraient.
Selon les chercheurs, la chaleur sèche dans certaines régions a un impact sur la fertilité et la capacité du sol à soutenir les arbres.
Bien que certaines zones à des altitudes plus élevées connaissent une régénération, Mme Stevens-Rumann affirme que certains écosystèmes ne seront plus en mesure de soutenir des espèces d’arbres qui s’élèvent habituellement au-dessus du paysage.
« Certaines régions passeront probablement du statut de forêt à celui de prairie », estime-t-elle.
Selon la professeure, avec un plus grand nombre de prairies dispersées dans la province, la capacité des forêts à séquestrer le carbone de l’atmosphère serait entravée.
D’après les informations de Sarah Murphy et Jon Hernandez
Merci pour votre contribution à la régénération des forêts brûlées. Dans notre village, une grande partie des forêts est protégée par une clôture commerciale. Il est bon de savoir que la chaleur sèche affecte la fertilité du sol et la capacité du sol à supporter les arbres.