Tuktoyaktuk : épicentre de la COVID-19 aux Territoires du Nord-Ouest dans le Grand Nord canadien

Tuktoyaktuk compte un peu plus de 950 habitants selon le bureau de la statistique des T.N.-O. (Mario De Ciccio/Radio-Canada)
Les autorités des Territoires du Nord-Ouest (T.N.-O.) prolongent jusqu’au 29 novembre l’ordonnance de santé publique à Tuktoyaktuk, sur la côte arctique. Le village dénombre 103 cas actifs de COVID-19 sur les 139 que compte l’ensemble du territoire.

L’ordonnance devait prendre fin le 19 novembre.

Dans un communiqué mardi, le sous-administrateur en chef de la santé publique des T.N.-O., James Talbot, affirme que le pic d’infection n’aurait pas encore été atteint dans le village d’à peine 1000 habitants.

« Les déplacements non essentiels à destination et en provenance de Tuktoyaktuk sont déconseillés. Le port du masque dans les lieux publics intérieurs est obligatoire. Toute personne présentant tout signe ou symptôme de la COVID-19 devrait s’isoler et téléphoner au centre de santé pour recevoir des conseils supplémentaires. »James Talbot, sous-administrateur en chef de la santé publique des T.N.-O.
L’école transformée en centre d’isolement

Afin de prévenir la propagation du coronavirus, les autorités suggèrent aux malades qui habitent avec d’autres personnes de se rendre à l’école Mangilaluk, fermée depuis le début de l’éclosion, « de façon à protéger leur famille d’une transmission de la COVID-19 », peut-on lire dans le communiqué.

Selon Jackie Jacobson, le député de Nunakput, les personnes infectées pourront utiliser les salles de classe et le gymnase, tout en respectant les deux mètres de distance. Des repas seront fournis sur place aux malades.

L’installation du centre d’isolement est assurée par l’Organisation régionale des mesures d’urgence d’Inuvik en collaboration avec le village de Tuktoyaktuk.

Un faible taux de vaccination

D’après les données des autorités sanitaires, 70 % des habitants de 12 ans et plus du village de Tuktoyaktuk ont été vaccinés. Ce taux est inférieur à celui de la collectivité voisine d’Inuvik, où 79 % des résidents sont pleinement vaccinés.

Obie David James Anikina, qui habite Tuktoyaktuk, a affirmé en entrevue avec CBC avoir décidé d’obtenir sa première dose il y a quelques jours en voyant l’éclosion s’aggraver au village.

« C’est un avertissement pour tout le monde. Ça change toute la vie. On n’a pas de travail, tout est fermé. Ça rend la vie plus difficile à tous les points de vue », dit Obie David James Anikina.

« C’est un avertissement pour tout le monde. Ça change toute la vie. On n’a pas de travail, tout est fermé. Ça rend la vie plus difficile à tous les points de vue », ajoute-t-il.

Le résident espère que le centre d’isolement dans l’école permettra de freiner la propagation du virus, comme certains de ceux de son entourage qui se demandaient comment ils allaient pouvoir s’isoler advenant qu’ils obtiennent un résultat positif.

« J’espère et je prie pour que tout le monde soit fort d’esprit et de cœur », lance-t-il, admettant qu’il se sent seul en évitant de voir sa famille.

Le député confirme que la situation en a poussé plus d’un à obtenir le vaccin. « Maintenant que c’est chez nous, certains se font vacciner », lance Jackie Jacobson.

Avec les informations de Clara Pasieka

Radio-Canada

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