La Norvège met en service un premier cargo électrique et autonome
Baptisé Yara Birkeland, le premier cargo électrique de la planète est, selon ses concepteurs norvégiens, une prouesse technologique et écologique. Avec une capacité de 3200 tonnes de marchandises, l’embarcation permet d’éviter plus de 40 000 trajets par an en camion.
« Bien sûr, il y a eu des difficultés, des revers, mais ce n’est que plus gratifiant de pouvoir être ici aujourd’hui et de voir qu’on y est arrivé », a déclaré à l’AFP le directeur général de Yara, Svein Tore Holsether.
Avec ses 80 mètres de long, le navire composé de senseurs est en période d’essai pour les deux prochaines années. En 2026, il devrait même pouvoir se passer d’un équipage lorsqu’il entamera son propre parcours nautique. Si le cargo tient ses promesses, il permettra d’économiser environ 1000 tonnes de CO2 par an.
« Beaucoup d’incidents qui se produisent sur des navires sont dus à des erreurs humaines, à cause de la fatigue par exemple, a raconté Jostein Braaten, le chef de projet. Les opérations autonomes peuvent garantir de voyager en sécurité. »
Pour assurer une autonomie complète du bateau, dont la capacité est de 6,8 MWh, l’équivalent de 100 voitures Tesla, indique M. Braaten, plusieurs défis de taille doivent encore être surmontés.
Il doit notamment pouvoir éviter plusieurs obstacles puisque l’embarcation devra naviguer dans le fjord de Horton à Oslo. Il lui faudra également éviter de rentrer en collision avec d’autres navires. Sa première mission sera donc de relier sans équipages et avec des marchandises deux villes norvégiennes : Heroya et Brevik.
Notons que le Yara Birkeland peut atteindre une vitesse de 28 km/h. Il est le fruit d’une coopération entre l’entreprise technologique Kongberg et l’industriel Yara international.
Avec les informations de l’AFP