Climat : des scientifiques collecteront des données dans plusieurs glaciers canadiens

Deux chercheurs de Ressources naturelles Canada, David Burgess et Bradley Danielson, à la station météorologique de la calotte glaciaire de Melville, dans les Territoires du Nord-Ouest. (Ressources naturelles Canada)
Des scientifiques de Ressources naturelles Canada partiront pour le Grand Nord à la mi-avril afin d’étudier les calottes glaciaires pendant un mois et demi et de documenter les changements climatiques dans l’Arctique. Une autre équipe se rendra également ce mois-ci en Alberta et en Colombie-Britannique.

La mission de la première équipe consistera à suivre l’évolution des calottes glaciaires d’Agassiz, de Meighen, de Devon et de Grise Fiord, au Nunavut, ainsi que celle de Melville, dans les Territoires du Nord-Ouest.

Les données des stations météorologiques permettront aux scientifiques de comprendre le bilan massique des glaciers, selon un communiqué de presse. Elles montreront ainsi l’impact qu’ont les changements climatiques sur les glaciers du Canada et, par ricochet, sur le milieu environnant.

En plus des écarts thermiques associés à la fonte des neiges, le chercheur Bradley Danielson, un des membres de l’expédition, explique que d’autres techniques permettent de colliger les données.

« Nous utilisons un poteau d’avalanche [grâce auquel] nous pouvons mesurer la quantité de neige en centimètres », indique-t-il.

Le chercheur précise également utiliser un cylindre d’acier pour recueillir de la neige. « Comme nous connaissons le volume du cylindre, nous pouvons mesurer la densité de la neige qui y est capturée. C’est un marqueur de référence pour nous. »

Dans le cas de la superficie du glacier de Grise Fiord, une fonte de plus de 55 % a été constatée entre 1960 et 2016.

C’est un changement très important sur seulement 56 ans.Bradley Danielson, chercheur à Ressources naturelles Canada
Camp de base à Resolute Bay

Bradley Danielson et ses collègues scientifiques rejoindront d’abord Resolute Bay, un hameau inuit situé sur l’île Cornwallis, dans la région de Qikiqtaaluk, au Nunavut.

À partir de cette base logistique, ils pourront alors atteindre les divers endroits où des données sont recueillies. Les glaciologues se déplaceront ensuite en motoneige ou en avion jusqu’aux sites de recherche.

Les expéditions pourraient durer de quelques jours à deux semaines selon les lieux à visiter. Bradley Danielson précise qu’il faudra aussi tenir compte des temps de déplacement.

La distance entre le roc et la ligne rouge montre un recul des glaces d’environ 300 mètres entre 2017 et 2021 sur le glacier Bologna, situé dans la réserve du parc national Nahanni, dans les Territoires du Nord-Ouest.
Le glacier Bologna également dans la ligne de mire des glaciologues

Mark Ednie, un autre scientifique de la Commission géologique du Canada, partira en randonnée pédestre avec son équipe dans la réserve du parc national de Nahanni, dans les Territoires du Nord-Ouest, pour observer le glacier Bologna.

« Le glacier des Territoires du Nord-Ouest change très vite », affirme-t-il dans un communiqué.

La mesure de la distance entre le roc et les glaces du glacier Bologna montre un recul d’environ 300 mètres entre 2017 et 2021.

L’équipe de Mark Ednie ira également sur les sites de collecte de données du glacier Peyto, dans le parc national de Banff, en Alberta, ainsi que sur celui du glacier Helm, dans le parc provincial Garibaldi, en Colombie-Britannique.

Mark Ednie assure dans un communiqué que la collecte de ces données est importante. « Ces travaux peuvent servir à élaborer des stratégies d’adaptation liées à l’eau et à déceler d’éventuelles variations de l’intégrité écologique dans les territoires ancestraux des Premières Nations du Dehcho et dans la réserve du parc national Nahanni. »

Un reportage d’Isabelle Yde

Radio-Canada

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