Un ballon de recherche de la NASA a survolé le Grand Nord canadien

Le ballon de recherche de la NASA, qui a la taille d’un stade de football, a sillonné le ciel nordique pendant plusieurs jours. (Richard Bose)
Un énorme ballon de la NASA a survolé le nord du Canada lors d’une mission qui consistait à prendre des mesures dans l’espace. Il s’est posé aux Territoires du Nord-Ouest après presque une semaine de voyage.

Depuis le sol, il ressemble à une deuxième lune flottant dans le ciel. Mais ne vous y trompez pas, il s’agit plutôt d’un ballon de recherche qui fait la taille d’un stade de football. Récemment, il est passé au-dessus du Nunavut et des Territoires du Nord-Ouest, où il a beaucoup fait parler dans certaines des communautés qu’il a survolées.

XL-Calibur, de son petit nom, a été lancé depuis Kiruna, en Suède, et il est le fruit du travail de scientifiques américains, japonais et suédois. Son objectif est de mesurer les rayons X qui émanent des trous noirs et des étoiles à neutrons.

Ses pérégrinations se sont étirées sur 6 jours, 7 heures et 45 minutes et elles ont été possibles grâce à une collaboration entre la NASA, l’Université de Washington à Saint Louis (WUSTL) et l’Institut royal de technologie KTH, en Suède.

Le télescope XL-Calibur et le parachute, que l’on voit ici, ont atterri près de Délı̨nę, dans les T.N.-O., le 18 juillet, à une vingtaine de kilomètres de l’endroit où le ballon a fini sa course. (SuperTigerLDB/Twitter)

Sur un compte Twitter consacré au ballon des photos prises par le public en Norvège, en Islande, à Arviat et à Iqaluit, au Nunavut, ont été publiées. Selon Richard Bose, chercheur en ingénierie à WUSTL, XL-Calibur est également passé au-dessus de Yellowknife avant de se poser à environ 80 kilomètres de la communauté de Délı̨nę, lundi dernier.

Il affirme que la NASA a pris la décision de mettre fin au vol, un processus qui exige d’ouvrir un trou dans le ballon pour qu’il chute d’une altitude de près de 40 000 mètres à une altitude de 15 240 mètres. Par la suite, le ballon et le télescope qu’il transportait ont été séparés, et ce dernier s’est posé sur le sol avec l’aide d’un parachute.

« Il a juste évité quelques arbres et n’est pas tombé dans un lac, ce qui était notre plus grande crainte », raconte Richard Bose, qui fait partie de l’équipe ayant construit le télescope. Il ajoute que l’eau aurait pu endommager les miroirs rares et chers qui se trouvent dans l’appareil.

Jeremy Eggers, agent de communication de la NASA, mentionne que le ballon en film de polyéthylène s’est posé à près de 20 kilomètres de la charge utile et qu’une équipe a été déployée pour en récupérer les trois parties.

Il mentionne qu’avant de mettre fin à un vol, l’équipe de la NASA chargée des ballons scientifiques effectue une enquête pour assurer la sécurité du public, minimiser les impacts environnementaux et s’assurer qu’elle peut récupérer le plus de matériel possible.

« La NASA tient compte des impacts environnementaux lors de toutes ses missions scientifiques en ballon et prend des mesures pour les atténuer », a-t-il écrit dans un courriel, ajoutant que l’organisation a travaillé avec les responsables canadiens pour coordonner le vol et le lieu d’atterrissage de XL-Calibur.

La ligne rouge sur cette carte montre la trajectoire de vol de XL-Calibur depuis la Suède, au-dessus de la Norvège, de l’Islande, du Groenland et du nord du Canada. (Columbia Scientific Balloon Facility)

M. Eggers précise que le travail du ballon était surtout dirigé vers un trou noir du nom de Cygnus X1. Celui-ci intrigue particulièrement les scientifiques, puisqu’il aspire les gaz d’une étoile qui se trouve à proximité.

« Les trous noirs sont des objets très mystérieux et, bien sûr, on ne peut pas vraiment dire ce qu’il se passe en eux, puisqu’aucune lumière ne s’en échappe », dit-il.

Il ajoute cependant que les scientifiques peuvent étudier les phénomènes qui surviennent autour de ces trous noirs, comme quelque chose de « très intense » qui génère des rayons X près de Cygnus X1.

« Dans l’esprit de l’exploration et de la compréhension de ce qu’il se passe dans notre univers, c’est un élément de la recherche fondamentale que nous avons la chance de pouvoir financer. »

Avec des informations de Liny Lamberink

Radio-Canada

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