La marine américaine lance des exercices dans l’océan Arctique

Le sous-marin d’attaque américain USS Pasadena fait surface dans la mer de Beaufort, donnant ainsi le coup d’envoi de l’exercice militaire en Arctique. (Mike Demello/Marine américaine)
Alors que la crise en Ukraine a mis en alerte la communauté internationale, la marine américaine effectue depuis le 4 mars des exercices conjoints avec des équipes canadiennes et britanniques en Arctique. Pendant trois semaines, les militaires testent et évaluent leurs capacités opérationnelles dans la région.

« La région arctique évolue et devient plus active sur le plan maritime », a déclaré Richard Seif, officier supérieur de la marine américaine. Nous prenons cette occasion pour accroître nos capacités afin d’établir les meilleures pratiques avec nos partenaires et alliés qui partagent notre objectif d’un Arctique libre et pacifique. »

Aux côtés des forces américaines qui incluent également l’armée de terre et les garde-côtes des États-Unis, le programme réunit du personnel de l’Armée de l’air et de la marine royale canadienne, ainsi que des membres de la marine royale britannique

Selon les officiels, les exercices sont menés pour permettre que les équipes acquièrent l’expérience de manœuvre dans des conditions de froid extrême. À ce titre, un camp de glace temporaire « pour soutenir les tests des systèmes sous-marins et d’autres initiatives de recherche » a été établi sur une couche de la banquise  de l’océan Arctique.

La fonte des glaces en Arctique rend aujourd’hui probable une augmentation de l’activité humaine dans la région, notamment la navigation et l’extraction des ressources.Richard Seif, officier supérieur de la marine américaine

Le camp, nommé « Ice Camp Queenfish », servira de centre de commandement temporaire pour mener des opérations et des recherches dans la région arctique. Le camp se compose d’abris, d’un centre de commandement et d’une infrastructure permettant d’héberger plus de 60 personnes à tout moment.

« Au camp de glace Queenfish, nos équipes peuvent tester des équipements dans un environnement très dur et exigeant », a déclaré Howard Reese, directeur du laboratoire sous-marin de l’Arctique. « Il est important que toute la technologie que nous testons puisse fonctionner dans tous les océans du monde, y compris l’Arctique. »

Le sous-marin d’attaque américain USS Pasadena dans la mer de Beaufort. (Mike Demello/Marine américaine)

Le camp en question tire son nom de l’USS Queenfish (SSN 651), le premier sous-marin de classe Sturgeon à opérer sous la glace et le quatrième sous-marin à atteindre le pôle Nord le 6 août 1970.

Depuis plus de 60 ans, les sous-marins américains mènent des opérations sous la glace dans les régions arctiques à l’appui du transit entre flottes, de l’entraînement, des engagements et des opérations de coopération entre alliés. « Une grande partie de cet exercice s’appuie sur l’histoire de la communauté des sous-marins, qui remonte aux années 1940, en opérant dans l’Arctique », a déclaré le lieutenant Mike Reid.

« Cela démontre que non seulement nous n’avons pas perdu cet ensemble de compétences, mais que nous sommes toujours en train d’apprendre, de nous améliorer et de nous appuyer sur les leçons apprises au fil des décennies », a-t-il conclu.

Ismaël Houdassine, Regard sur l'Arctique

Ismaël Houdassine est diplômé en journalisme de l’Université de Montréal. Il commence sa carrière comme reporter et journaliste culturel. Avant de rejoindre l’équipe de Radio-Canada, il a collaboré durant plusieurs années pour plusieurs médias, notamment l’Agence QMI et Le HuffPost.

Vous avez remarqué une erreur ou une faute ? Cliquez ici !

Laisser un commentaire

Note: En nous soumettant vos commentaires, vous reconnaissez que Radio Canada International a le droit de les reproduire et de les diffuser, en tout ou en partie et de quelque manière que ce soit. Veuillez noter que Radio-Canada ne cautionne pas les opinions exprimées. Vos commentaires seront modérés, et publiés s’ils respectent la nétiquette.
Nétiquette »

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *