Logements sociaux : un plan d’action est critiqué dans le territoire canadien du Yukon

Les constructions se multiplient au centre-ville de Whitehorse, mais la pénurie de logements demeure. (Vincent Bonnay/Radio-Canada)
Le gouvernement yukonnais a présenté son plan d’action en réponse aux critiques soulevées par le Bureau du vérificateur général du Canada concernant la pénurie de logements sociaux au territoire. Pour les organismes et l’opposition, ce plan ne présente toutefois rien de concret.

Le gouvernement répond ainsi à toutes les recommandations faites au mois de mai par le Bureau du vérificateur général. Ce dernier concluait alors que le gouvernement avait fait « peu de progrès pour régler les problèmes de longue date ».

Le plan d’action initial, dont la version définitive doit être adoptée à l’automne, met en avant la nécessité de renforcer le partenariat entre la Société d’habitation du Yukon et le ministère de la Santé et des Affaires sociales et le besoin d’augmenter les données sur le logement social.

« Les données sont une priorité. Il s’agit de partager des données entre les différentes organisations gouvernementales et non gouvernementales, car il est très difficile de savoir quels sont les besoins sans ces données », dit le ministre responsable de la Société d’habitation, Ranj Pillai.

La capitale du Yukon, Whitehorse, est située sur les rives du fleuve Yukon et comptait, en 2021, 28 201 habitants, sans compter les habitants des localités limitrophes. (Vincent Bonnay/Radio-Canada)

La cheffe du Nouveau Parti démocratique Kate White rappelle que les problèmes liés aux logements sociaux remontent à plus de 10 ans et que le plan d’action présenté par le territoire ne réglera en rien la pénurie de logements sociaux au Yukon.

« Même s’ils parviennent à accomplir tout ce qu’ils ont sur leur liste demain matin, cela ne changera pas la situation de la centaine de personnes qui vivent dans la précarité », souligne-t-elle.

Elle voudrait par ailleurs voir le gouvernement bannir les évictions sans fondement afin d’éviter que plus de personnes se retrouvent sans logement et en situation précaire.

Certains propriétaires de logements profiteraient d’une absence de réglementation pour évincer leurs locataires et louer les logements plus chers. (Radio-Canada)

Avec la saison hivernale qui arrive dans les prochains mois, la directrice générale de la Société Safe at Home, Kate Mechan, souhaiterait quant à elle que le gouvernement agisse rapidement et trouve des solutions à court terme pour cette « situation désespérée ».

« Je ne vois pas de sentiment d’urgence. [Le plan] parle surtout de planification, de collaboration et de coordination, mais ce n’est pas clair comment cela va répondre aux besoins les plus pressants », soutient-elle.

Selon Mme Mechan, 210 individus et familles sont sur une liste d’attente pour obtenir un logement social. Elle craint que si rien n’est fait dans les plus brefs délais, ces personnes se retrouvent à la rue.

« Chaque année, nous sommes dans la même situation où nous avons plusieurs personnes dans le besoin qui se retrouvent dans une situation précaire et non sécuritaire », affirme Kate Mechan en ajoutant que les besoins ne font qu’augmenter.

Un texte de Sarah Xenos

Avec les informations de Leslie Amminson et Elyn Jones

Radio-Canada

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