La France rejette l’extradition du prêtre Johannes Rivoire vers le Canada
Le gouvernement français a rejeté officiellement la demande présentée par Justice Canada en vue de l’extradition du prêtre français Johannes Rivoire.
Ce dernier fait l’objet d’allégations d’agressions sexuelles qu’il aurait commises sur des enfants inuit, au Nunavut, dans les années 1960 et 1970.
Dans une décision rendue le 14 octobre, les autorités françaises justifient le rejet de la demande canadienne en disant que le droit français ne permet pas au pays d’extrader ses propres citoyens.
Elles soulignent aussi le délai trop grand entre les événements allégués et le dépôt des accusations. Le prêtre ne sera pas poursuivi en France en raison de ce délai de prescription.
« Tous les recours juridiques possibles pour obtenir l’extradition de Johannes Rivoire de France ou sa poursuite dans cet État sont épuisés », souligne le Service des poursuites pénales du Canada (SPPC), qui en a fait l’annonce par communiqué.
Au Canada, de tels délais de prescription ne s’appliquent pas en matière d’agression sexuelle. Le prêtre fait face, depuis février dernier, à des accusations d’attentat à la pudeur sur une enfant, entre 1974 et 1979.