Tr’ondëk-Klondike au Patrimoine mondial de l’UNESCO : de l’espoir pour le tourisme
Par Sarah Xenos
La désignation de Tr’ondëk-Klondike, au Yukon, dans la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO, changera peu de choses pour la conservation et la gestion des huit lieux, mais cette nomination permettra certainement à la Première Nation Tr’ondëk Hwëch’in de partager son histoire avec le monde.
Rassemblés, les huit lieux qui composent Tr’ondëk-Klondike racontent l’histoire de la colonisation et de l’adaptation de la Première Nation Trondëk-Hwëch’in au moment de la ruée vers l’or.
Ce n’est pas la plaque qui est importante, c’est la reconnaissance mondiale que nous avons un impact universel et que nous méritons que notre histoire et l’histoire de l’impact de la colonisation soient entendues
, a affirmé la responsable du patrimoine de la Première Nation, Debbie Nagano, dans un discours durant la cérémonie pour souligner cette désignation.
À l’extérieur du centre culturel Dänoja Zho, près du fleuve Yukon, une quarantaine de personnes sont venues célébrer ce qui, pour plusieurs, est une véritable réalisation après des années d’efforts pour faire reconnaître la région.
Maintenant que la désignation est officielle, un comité composé de représentants du gouvernement du Yukon, de représentants du gouvernement Trondëk-Hwëch’in, de Parcs Canada ainsi que de la Ville de Dawson sera mis sur pied pour coordonner la gestion et la préservation des lieux.
Le directeur intérimaire de l’Unité de gestion du Yukon de Parcs Canada, John Haselmayer, explique que la gestion des lieux elle-même ne changera pas, mais que cette reconnaissance de l’UNESCO s’harmonise avec le travail déjà effectué par l’agence fédérale.
Ce que cette désignation signifie pour Parcs Canada, c’est que cela renforce le travail que nous faisons depuis des années avec nos partenaires pour raconter l’histoire de cet endroit et essayer de raconter une histoire de la ruée vers l’or, qui est plus complète et qui reflète les impacts sur la Première Nation Tr’ondëk-Hwëch’in
, dit-il.
Des espoirs pour un tourisme grandissant
Ce que la communauté espère surtout, c’est que cette désignation donne une plus grande visibilité à la région et permette d’attirer plus de touristes curieux d’en apprendre sur l’histoire de la ville et de ses environs.
Nous avons déjà une communauté qui est diverse. Alors, avec cette désignation, nous pourrions attirer des visiteurs qui pourraient ne pas encore avoir entendu parler de nous et qui pourraient trouver un intérêt au caractère historique que nous offrons
, ajoute le directeur général de l’Association des visiteurs du Klondike, Ricky Mawunganidze.
Le maire de Dawson, dont la ville fait partie des huit lieux de Tr’ondëk-Klondike, précise que plusieurs endroits et bâtiments sont déjà protégés par leur statut historique. Selon lui, c’est surtout une question de reconnaissance.
Dans un sens, on peut voir cela comme un simple exercice de relation publique qui va permettre d’augmenter le nombre de visiteurs et qui donnera une autre avenue à la Première Nation Tr’ondëk-Hwëch’in pour raconter son histoire
, souligne-t-il.
Tr’ondëk-Klondike est le 22e site canadien sur la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO, qui comporte des lieux comme le parc National du Gros-Morne, à Terre-Neuve-et-Labrador, ou encore le Canal Rideau, en Ontario.