Un centre de bien-être communautaire ouvre ses portes à Iqaluit

Le Centre de recherche en santé Qaujigiartiit (CRSQ) a inauguré son centre de bien-être communautaire, jeudi, à Iqaluit. Le bâtiment rassemble sous un même toit différents programmes d’organismes à but non lucratif qui sont destinés aux enfants et aux familles. (Matisse Harvey/Radio-Canada)

Des organismes à but non lucratif d’Iqaluit auront maintenant accès à un centre de bien-être communautaire pour offrir leurs programmes et leurs services. Ce nouvel établissement, baptisé Inuusirvik, donne un second souffle aux associations qui, devant la pénurie d’infrastructures, doivent faire des pieds et des mains pour trouver des espaces disponibles.

Une quinzaine d’années après avoir fait germer l’idée de construire un tel bâtiment, le rêve du Centre de recherche en santé Qaujigiartiit (CRSQ) est devenu réalité.

L’organisme, qui œuvre dans le secteur de la recherche locale en santé, cherchait à rassembler sous un même toit des programmes destinés aux enfants et aux familles.

Le Centre de recherche en santé Qaujigiartiit a invité la communauté à visiter les installations de son Centre de bien-être communautaire Inuusirvik lors d’une cérémonie d’inauguration. (Matisse Harvey/Radio-Canada)
D’après Gwen Healey Akearok, directrice générale et scientifique du centre de recherche, il aura fallu sept ans de travail pour voir le projet se concrétiser.
«Maintenant que nous avons cet espace, tout est possible, dit-elle. Nous serons responsables du bâtiment, mais nous souhaitons que d’autres organismes à but non lucratif puissent en bénéficier et y offrent leurs programmes.»
En inuktitut, Inuusirvik est un concept relativement récent qui sert à décrire un lieu où il fait bon vivre dans le contexte de la sédentarisation, selon Gwen Healey Akearok.
Au cours des dernières années, Gwen Healey Akearok a travaillé d’arrache-pied pour concrétiser le rêve de rassembler plusieurs organismes communautaires sous un même toit. (Matisse Harvey/Radio-Canada)

Situé au centre-ville d’Iqaluit, le centre comprend des salles de formation, une bibliothèque, une garderie d’une vingtaine de places et une cuisine spécialement aménagée pour la préparation de peaux de phoque.

D’autres espaces seront destinés, entre autres, à des séances de thérapie de groupe avec des aînés et à des ateliers de cuisine.

Combler le manque

Gwen Healey Akearok assure que l’établissement vient répondre à un besoin qui touche la majorité des organisations communautaires, soit le manque d’espace.

« Les organismes à but non lucratif du Nunavut offrent de nombreux programmes communautaires qui promeuvent la santé et le bien-être, mais ils n’ont pas toujours de lieu pour les fournir », indique-t-elle.

Nous sommes tous en compétition les uns avec les autres pour trouver de l’espace, ce qui a toujours été un défi. – Gwen Healey Akearok, directrice générale et scientifique, Centre de recherche en santé Qaujigiartiit

La directrice générale du Conseil Saisis la vie (Isaksimagit Inuusirmi Katujjiqaatigiit), Cécile Guérin, entrevoit déjà des retombées positives sur l’offre de programmes de son organisme, voué à la prévention du suicide au Nunavut.

« C’est fantastique d’avoir un bâtiment supplémentaire qui promeut la santé mentale et la santé communautaire. Ce nouvel établissement va nous ouvrir des portes et possiblement nous permettre de doubler nos services, d’offrir plus de programmes et d’accueillir de plus grands groupes », indique-t-elle avec bonheur.

La directrice générale du Conseil Saisis la vie, Cécile Guérin, affirme qu’en ayant accès à de nouveaux espaces, son organisme envisagera d’élargir son offre de services à la communauté. (Matisse Harvey/Radio-Canada)

Une architecture ancrée dans la culture

Avec son entrée aérée et ses hauts plafonds, l’intérieur du centre de bien-être se démarque d’autres nouvelles constructions dans la capitale, car il s’inspire d’éléments de la culture inuit et est plus adapté à l’environnement nordique, affirme Gwen Healey Akearok.

« Dans l’espace central, des lucarnes imitent la lumière naturelle qui transparaît habituellement entre les blocs de glace dans un igloo ou un qaggiq. Nous avons aussi incorporé trois toits verts aux extrémités du bâtiment qui font référence au nuna [le territoire] », précise-t-elle.

Le plafond de l’espace central du bâtiment est arrondi à la manière d’un igloo. (Matisse Harvey/Radio-Canada)

La construction du bâtiment a exigé une enveloppe d’environ 12 millions de dollars, dont un peu plus de la moitié provient du gouvernement fédéral.

Le CRSQ a aussi reçu du financement de l’organisme de développement économique Kakivak et de la Corporation Atuqtuarvik, ainsi qu’un don de l’artiste Helen Webster.

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Matisse Harvey, Radio-Canada

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