Un projet pilote de collecte de données ethniques lors des interventions de la GRC

La GRC affirme faire de la lutte contre le racisme et la discrimination systémiques une priorité organisationnelle. (Photo d’archives/Radio-Canada/Ben Nelms)

La Gendarmerie royale du Canada annonce le lancement d’un projet pilote de collecte de données sur l’origine ethnique lors de visites de contrôle de bien-être, d’arrestations et de recours à la force. Le but du projet est d’offrir de meilleurs services aux groupes marginalisés.

Le projet sera mis en œuvre en janvier à Whitehorse, à Wood Buffalo, en Alberta, et à Thompson, au Manitoba. Il se poursuivra par la suite en Colombie-Britannique et en Nouvelle-Écosse.

«L’initiative vise à recueillir des données sur l’origine ethnique, à les analyser et à en rendre compte afin de favoriser la compréhension de ce que vivent les personnes faisant partie des communautés autochtones, noires et racisées dans leurs interactions avec les policiers de première ligne de la GRC», écrit le corps policier dans un communiqué de presse publié mardi.

La GRC explique vouloir cerner les différences de résultats de l’action policière dans les communautés autochtones, noires et racisées ainsi que mieux comprendre la nature et l’étendue du racisme systémique ainsi que son incidence sur la sécurité des communautés.

«Le lancement de la collecte de données sur l’origine ethnique est un tournant important pour notre organisation qui aspire à être plus moderne et plus inclusive. Il ne s’agit pas d’accuser qui que ce soit, mais d’améliorer nos politiques, nos pratiques et notre formation afin de mieux appuyer nos employés», souligne le commissaire de la GRC, Mike Duheme.

La GRC précise que les données seront recueillies pendant un an, avant que les conclusions soient rendues publiques «sous forme de résumé et correctement dépersonnalisées afin que les personnes ne puissent pas être identifiées».

En Ontario, depuis janvier 2020, les policiers doivent signaler les données liées à l’origine ethnique lors de certaines interactions.

À Halifax, en Nouvelle-Écosse, la police collige ces données depuis des années. Ce n’est qu’en 2017, après une enquête de CBC, qu’une partie de ces données a été dévoilée au public. Celle-ci révélait que les Noirs risquaient 3,1 fois plus souvent d’être contrôlés.

À lire aussi :

Radio-Canada

Pour d’autres nouvelles sur le Canada, visitez le site de Radio-Canada.

Vous avez remarqué une erreur ou une faute ? Cliquez ici !

Laisser un commentaire

Note: En nous soumettant vos commentaires, vous reconnaissez que Radio Canada International a le droit de les reproduire et de les diffuser, en tout ou en partie et de quelque manière que ce soit. Veuillez noter que Radio-Canada ne cautionne pas les opinions exprimées. Vos commentaires seront modérés, et publiés s’ils respectent la nétiquette.
Nétiquette »

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *